Je redonne la parole à un autre internaute :
Effectivement, les réserves d’uranium sont limitées (environ 60 ans), mais :
-le prix du combustible intervient très peut dans le cout de l’électricité nucléaire (un doublement du prix de l’uranium entraine une augmentation de 5% du prix du kWh).
–l’approvisionnement est très diversifié, garant de stabilité, contrairement aux combustibles fossiles.
-l’électricité nucléaire est trois fois moins chère que l’éolienne, 10 fois moins chère que le photovoltaÏque.
-En utilisant des surgénérateurs (type Superphénix) on passe à 4000 ans de réserves (efficacité de l’uranium x 60) ou 16000 ans en utilisant le thorium, 4 fois plus abondant que l’uranium.
Pour respecter le protocole de Kyoto sans pénurie d’électricité, il faudra construire 2 reacteurs EPR par an en France en remplacement des 54 centrales actuelles qui arrivent en fin de vie.Pour rappel en Europe, l’arret du nucléaire équivaudrait à 300 millions de tonnes de CO2 de plus par an, à comparer à la réduction de 100 millions de tonnes par an necessaire au respect de Kyoto.
Je rappelle ma réponse précédente : le surgénérateur est une technologie dans les limbes encore. Superphénix était un nanard éternellement en panne, il est deux fois plus rentable d’investir dans les économies d’énergie que dans une centrale. Aujourd’hui encore, j’ai vu une dame se servir de moults ampoules électriques classiques… L’éclairage constitue encore 15 % de la consommation des ménages. Et je rappelerais mon article précedent.
De plus, sans le désarmement de la guerre froide, sans les stocks, les centrales nucléaires actuelles, seraient en grande partie ni plus, ni moins qu’à l’arrêt, faute de combustible.
Et il arrive au nucleaire, ce qui arrive à toutes les sources d’énergies : les premieres sont faciles à exploiter et à bas coût (énergétique aussi, 1 kw dans l’extraction permet d’en produire 10), maintenant, ce bon temps est fini, on serait aujourd’hui, plus prêt de 3 pour 10, et le ratio monte sans cesse.
Question : peut on compter la filiére nucléaire comme « propre » si elle consomme de plus en plus d’énergie fossile ?
Autre question : les accidents graves, genre tchernobyl, three miles island sont certes rares, mais arriveront un jour, certainement. Quel sera le coût pour la collectivité ? inchiffrable…


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