Wind Night Project

Wind_energy_release Un défaut important de l’énergie éolienne reste l’aspect « volage » de sa puissance produite notamment en raison des conditions météos variables. L’énergie électrique étant difficilemnet stockable, cela impose pour répondre à la demande, de lancer par intermittence des centrales conventionnelles (type turbines à gaz, centrales à charbon). Le bilan CO2 de l’énergie éolienne ne peut plus, dés lors être considéré comme nul (en étant un tant soit peu pragmatique).

Un projet nommé « Night Wind » associant Hollandais, Danois, Bulgares et Espagnols se propose d’apporter un début de réponse à ce problème. L’idée est simplissime: utiliser l’énergie éolienne produite la nuit, soit une période de faible demande en électricité, pour refroidir des entrepôts frigorifiques de l’ordre de 1°c en dessous de leur température usuelle. La journée, alors que la demande est supérieure, les entrepôts laissent la température remonter jusqu’à la température initiale.
Index01
Plus précisément, un algorithme sera chargé la journée, de déterminer à chaque instant l’emploi idéal de l’énergie éolienne: soit vers le refroidissement de l’entrepôt, soit à la revente sur le réseau. L’avantage certain est le coût quasiment nul d’une telle idée.

La recherche porte notamment sur:
-l’aspect économique d’une telle démarche
-l’algorithme d’intégration dans le réseau électrique (choix de la destination…)
-la préservation de la qualité des produits congelés lors des fluctuations de températures

Un projet de démonstration est prévu pour le second semestre 2007 aux Pays-Bas.
Pour donner un ordre de grandeur, l’énergie « stockée » (je préfère dire « mise en cache »…) pour une amplitude de 1°c sur tous les entrepôts américains correspond à 900 GWh soit 2 heures de la consommation électrique américaine (source: After Gutenberg).
Je pense que ce type de projet dépasse le cadre même de l’éolien dans la mesure où une demande constante en électricité (ça reste utopique, j’en conviens) engendrerait bien des avantages (CO2 mais également les problèmes de pannes…) même sans éolienne.

+ d’infos sur la page officielle du projet.

Commentaires

4 réponses à “Wind Night Project”

  1. Avatar de Vincent P.

    Ce projet est intéressant.
    Il peut aussi s’appliquer à bon nombre de cas: éolien, mais aussi toutes les autres énergies.
    Il consiste à « stocker » l’énergie électrique, en faisant du froid: de cette façon, l’utilisation d’électricité en journée est plus faible car il faut moins refroidir.
    _______________
    Je noterai aussi que l’utilisation d’un tel procédé fonctionne seulement si on a accés directement à l’électricité fournie par les éoliennes (c’est à dire qu’on peut se couper du réseau).
    Parce que si on utilise la nuit l’électricité des éoliennes et qu’à d’autre moments on balance l’électricité sur le réseau, l’usage des centrales thermiques de régulation sera inchangé.
    Moi, je serai pour l’installation de beaucoup de « points de stockages » fonctionannts seulement si le réseau en a besoin:
    – soit l’utilisation de compresseurs pour générer du froid comme montré ici.
    – soit des éléments type volants d’inertie qui permettent d’emmagasiner de l’énergie (sous forme cinétique) et de la restituer au moment voulu.
    – etc …
    L’utilisation présentée dans l’article permet en fait de diminuer la consommation en journée. Il y a ici aussi une voie à explorer: diminuer la conso d’énergie.
    -> soit par une meilleure gestion de l’énergie (comme ici)
    -> soit réduction des pertes (ici, par exemple, on pourrait regarder à mieux isoler thermiquement les entrepôts (même si c’est déjà le cas), voir « sur-isoler »; on alors mieux gérer les entrées-sorties de l’entrepôts, en minimisant l’ouverture des portes, la fréquence d’ouverture, etc …)
    Enfin bref, bonne initiative je pense

  2. Avatar de fifi

    C’est un peut le même principe du barrage de grand maison qui remonte de l’eau dans son barrage supérieur la nuit pour l’exploiter en période de pointe.
    Une autre possibilité serait d’utiliser la fourniture hautement aléatoire des éoliennes pour fabriquer de l’hydrogène.
    leur taux de fonctionnement et de l’ordre de 20 à 30% du temps, obligeant à quadrupler la puissance théorique pour obtenir une puissance utilisable la plupart du temps.
    Malheureusement le rendement serait bien faible…sommes nous prêts à payer très cher de l’énergie propre?

  3. Avatar de Vincent P.

    @fifi: « leur taux de fonctionnement et de l’ordre de 20 à 30% du temps, obligeant à quadrupler la puissance théorique pour obtenir une puissance utilisable la plupart du temps. »
    En fait, ce n’est pas les éoliennes qui fonctionnent 20 à 30% du temps, mais elles fonctionnent en moyenne à 20 ou 30% de leur puissance nominale. C’est un peu différent: on pourrait interpréter ta phrase comme si les éoliennes fonctionnaient plein pot 20 à 30% du temps, et durant le reste, elles ne produisent rien …

  4. Avatar de Hubert Thieriot
    Hubert Thieriot

    L’avantage ici est que la totalité de l’énergie électrique produite est employée utilement. On ne passe pas par des étapes de conversion-reconversion.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *