Tours ou pas tours ?

ToursLe maire de Paris repose le problème des tours. Abordons ici, le problème sous l’angle énergétique.
On dit souvent qu’il vaut mieux des tours que le développement des lotissements à perte de vue. Peut être.
Mais cela dépend essentiellement comment est fait le lotissement, et plutôt quelle norme on y applique. Explications. Arriver à la maison autonome pour l’individuel est facile. C’est uniquement une question de norme. En gros, on dit « voilà, ça se passera comme ça », c’est facile, simple et peu coûteux, finalement. Oui, parce que quand la norme change, le prix global intégre le changement. La production industrialisée, passe par là et assimile rapidement.

En revanche, on dit que le grand collectif est plus économe écologiquement. Faux, complétement.
D’abord, l’entassement de la population crée des pollutions, oblige à des déplacements longs, est coûteux énergétiquement à construire, et ne pourra jamais être autonome. Ni par récupération des eaux de pluies, ni par production de son électricité, ni par l’utilisation de la géothermie.
De plus quand on dit tours, on dit aussi ascenseurs. Et l’ascenseur est quand même coûteux énergétiquement en consommations. De plus la population, entassée, ne travaille pas forcément à l’endroit où elle réside. Donc l’avantage en déplacement n’est pas évident. 400 logements en périphérie en collectif, ou 400 en individuel, c’est pratiquement la même somme de déplacements.
L’entassement aussi multiplie les pollutions. Traité les eaux usées de la RP et une population équivalente répartie sur un territoire plus grand, ce n’est pas la même chose. On voit les lagunages en zone rurale. La zone urbaine, elle exige une usine.
Non, le maire de Paris n’a pas posé la bonne question. Toujours la même, celle de l’hypertrophie parisienne, favorisée, et entretenue par les transports en commun. Le développement parisien est favorisé par la ratp et la sncf. Les déficits de ces deux entreprises doivent être prises comme elles sont : une formidable prime à l’hypertrophie. Ailleurs, les habitants se d…ébrouillent avec leurs moyens personnels de transports (et doivent en prime subirent les leçons de morale).

Commentaires

10 réponses à “Tours ou pas tours ?”

  1. Avatar de Hubert T.
    Hubert T.

    Au delà du débat architectural:
    des tours sur paris permettent d’éviter à ceux travaillant dans la capitale de prendre la voiture (la banlieue est moins bien desservie en transports en communs). Je ne comprends donc pas l’argument: entassement -> longs trajets. Tout dépend de l’endroit où se situe la tour, non? En l’occurence, il s’agit de paris et bon nombre de travailleurs parisiens habitent en banlieue. Si ils prennent les transports en communs pour venir de la banlieue, ils ont encore plus de chance de le prendre une fois logés sur paris (le réseau y est très dense).
    Les logements collectifs permettent également de partager les frais d’installations écologiques (récupération des eaux, stations piles à combustible en cogénération, chauffage urbain…) Encore une fois, c’est une question de politique derrière, nous sommes d’accord.
    L’ascenseur est-il si gros consommateur d’énergie? Je n’en suis pas convaincu, auriez-vous quelques ordres de grandeur svp?
    Tout ça pour dire que je ne pense pas que l’on puisse conclure sur l’avantage énergétique d’une solution plutôt qu’une autre (en l’occurence logement collectif ou individuel) si facilement. Les normes imposées (ou bientôt imposées) à chacune des options y jouent un rôle déterminant.

  2. Avatar de Benjamin

    J’ai vécu à New York, et je connais Paris… Pas photo, à NY, au niveau de la circulation et du déplacement des personnes, c’est mieux !!!
    Par contre, pour Londres, ce n’est pas pareil… complètement congestionné…
    Après, l’organisation de la ville n’est pas la même (routes, croissements, nb de taxis…) mais la densité de logements non plus…
    Laisser des petits immeubles de 5 à 7 niveaux avec des routes pietonnes et pour vélo est complètement illusoir… ou bien le rêve de bobos parisiens vivants exclusimenet sur Paris. Pour qu’une ville soit dynamique, et à fortiori attractive, elle doit faciliter les flux et à fortiori le déplacement des personnes et des biens… d’un la nécessité de créer des transport en commun performants et de densité plus forte…
    Après, vis à vis du coût… je ne suis pas certain que les pavillons « coutent » moins chères que les grands ensembles…
    J’attends de voir des chiffres, jusque là, ce n’est qu’un point de vu non fondé, bref, pas crédible…

  3. Avatar de patrick
    patrick

    à benjamin : pas crédible et pas fondé ? quelle ignorance. Le bilan energetique d’une maison individuel à la construction peut etre POSITIF (voir mon article sur la maison bois), et le bilan energetique à l’usage positif. Ce cas n’existe pas sur le collectif. les normes sont differentes et les productions et recuperations seront toujours en deça…

  4. Avatar de olivier
    olivier

    Je connais bien le Nord 77, c’est à dire une population qui travaille surtout sur Paris…
    C’est une catastrophe humaine et écologique.
    Humaine à cause de la perte de temps dans les transports que se soit par l’autoroute ou par les transport en commun.
    Ecologique à cause encore des transports et surtout des chauffage des maisons individuelles.

  5. Avatar de Benjamin à Patrick
    Benjamin à Patrick

    Je n’ai pas la peine d’en rajouter, car olivier vient d’exprimer ce que je voulais dire… Il faut tout intégrer. Le cout et entretien du logement et les transports quotidiens…
    Je ne te critique pas, je me dis simplement qu’il serait mieux d’avoir des chiffres la dessus, et ensuite suivant les critères (architectural, environnement, cout…) prendre les décisions qui s’imposent, ou qui sont assumées pas les élus. Et non pas formuler ses avis comme des vérités inoxidables…
    Mais 6 ans, c’est très court pour faire tout ce cheminement…
    Il y a 2 jours, il y avait une émission sur la 5 (c’est dasn l’air). Elle expliquait ce sujet. Bilan : Manque de respect, et fort sentiment individualiste…

  6. Avatar de patrick
    patrick

    les chiffres sont là, ils sont clairs : une maison en bois, produit pour une tonne de bois utilisée, 3 tonnes de dechets. En cas de filière de recyclage, la construction est productrice net d’energie. La maison autonome est un concept tout à fait réalisable avec la technologie actuelle. Le role des pouvoirs publics serait de durcir les normes. Quand au collectif, c’est tout à fait clair aussi : utlisation de beton (vibré)et d’acier. Beton et acier sont très fortement consommateurs d’energie (voir mes articles là dessus), et souvent la situation geographique des immeubles collectifs les eloignent completement de la ville et des lieux de travail : tous les inconvenients de la banlieue sans aucun des avantages (voir mon article sur le corbusier). Bien sûr, entre ces deux extremes, il y a un panachage de situation. Des pavillons tres mals batis, des hlm tres mal entretenus, etc, etc, etc… Quand aux ascenseurs, la technologie actuelle fait que leur consommation d’energie varie de 1 à 3… De plus, il me semble bien que les deplacements actuels en rp sont bien en majorité entre banlieues/banlieues.

  7. Avatar de patrick
    patrick

    à olivier : effectivement le chauffage est une tres lourde consommation. Là dessus, tout est possible et c’est une depense inutile d’ignorance. En ce qui concerne le transport, c’est une depense liée grandement à la flexibilité exigée. Il y a trente ans, la voiture n’etait pas vitale pour travailler ou meme chercher du travail, aujourd’hui, c’est une vue de l’esprit de travailler sans vehicule.

  8. Avatar de olivier
    olivier

    Une petite vidéo qui explique pourquoi il faut bien réfléchir avant de parler.
    http://www.youtube.com/watch?v=_DMwmJ0MXCs

  9. Avatar de Vincent P.

    @ patrick | 23 févr. 07 10:05:37
    « aujourd’hui, c’est une vue de l’esprit de travailler sans vehicule »
    ça dépend, personnellement, je n’ai pas besoin d’une voiture car j’habite proche de mon travail.
    Il me semble aussi que les moitié des habitants de Paris intra-muros n’a pas de voiture.
    Pourquoi? car le transport en commun est (relativement) développé.
    Je connais aussi beaucoup de personnes qui se rendent à leur travail en co-voiturage.
    Maintenant, je connais aussi des personnes qui ne trouvent pas de boulot car permis + véhicule est demandé 🙁

  10. Avatar de patrick
    patrick

    justement, paris est l’exception, chercher un travail sans vehicule est beaucoup plus ardu

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