Sucre : L’UE se trompe et persiste

Union_europeenne_1La commission Européenne persiste et signe. Non contente d’avoir orchestré une baisse de la production sucrière à contre-temps, elle ne procéde à aucune évaluation de sa politique et double la mise : on ira jusqu’à 730 euros pour la tonne de sucre retirée de la production.
Politique idiote s’il en est, et ne prennant en compte aucune donnée actuelle (cette approche date de 2000), à savoir hausse du pétrole et dérivé et developpement du bioéthanol issue de la canne à sucre.
50 % de la production de canne brésilienne était consacré à la fabrication d’éthanol, pourcentage passé l’année dernière à 55 % et qui devrait encore s’élever cette année. De plus, si la proportion de canne destiné à la fabrication de bioéthanol augmente, c’est là bas, dans une production en déclin cette année.

De plus un nombre croissant de pays tropicaux s’interessent à cet fabrication de bioéthanol, en vue de soulager leurs importations du coûteux pétrole, mais notre commission européenne est visiblement partie dans une direction où elle s’obstine. Tant pis si le cours mondial du sucre flambe, et si avant cette politique de retrait, le sucre européen ne coûtait rien au contribuable (ce qui est loin d’être le cas actuellement).
Aucune cohérence non plus avec ses propres objectifs de développement des biocarburants (la betterave peut être utilisée). En bref, on est tenu, non plus par la réalité, mais par sa décision précédente.
Tant pis, si de plus, elle est complétement déphasée, et tant pis si on évite aussi de montrer un tant soit peu d’intelligence.

Commentaires

7 réponses à “Sucre : L’UE se trompe et persiste”

  1. Avatar de Elisabeth

    Gloups, heureusement que tu as mis un article en lien … et que je le vois à partir des stats du blog finance … car il a failli avoir un « doublon » d’article ..
    bon alors,du coup, je vais plutot me concentrer à dire que la Roumanie n’est pas du tout d’accord sur la mesure. 🙂
    merci encore du lien !

  2. Avatar de Elisabeth

    « Tant pis si le cours mondial du sucre flambe » …. en fait compte tenu d’une sur production , il est en train de baisser …
    ce serait même la seule mat 1ere qui aurait un cours en baisse en 2007
    et donc l’UE semble n’avoir qu’un seul but : protéger le cours ….

  3. Avatar de Elisabeth

    en fait , il n’y avait pas de lien
    donc cf.
    Louis Dreyfus : n°2 du sucre et de l’éthanol au Brésil,
    article qui contient des éléments sur la surproduction

  4. Avatar de patrick
    patrick

    L’instabilité surtout caracterise les cours du sucre, notamment en 2006. à la mi-2006 on attendait donc une flambée, et pour la campagne 2006-2007 elle n’est pas finie. De plus, l’excedent attendu sur le sucre est tout à fait « absorbable » par une production d’ethanol renforcée. Une partie de la politique de certains pays (cuba en parle de plus en plus), c’est de se proteger des variations des cours par un double debouché, ethanol et sucre. l’ethanol ayant pour qualité de « consommer » toute la plante, le sucre de produire beaucoup de bagasse. On peut s’attendre à des variations monstrueuses sur courtes periodes du cours du sucre…En reduisant la production, dans une absence totale de visibilté du marché, l’Ue ne prouve qu’une chose : le fait qu’elle ne veut pas reconnaitre une mesure à contre-temps, qui peut etre totalement fausse demain (et qui durant l’année 2006 s’est révélée fausse). de plus pour une commission qui veut promouvoir les carburants alternatifs, il n’y a guere coherence. La production bresilienne d’ethanol obeit, quand à elle à une loi economique bien connue : l’integration du progres technique et des progres de decouvertes. Imaginons qu’un pays comme cuba importe cette technologie « clef en main », la propulsion des cours au plafond est programmée. Donc vouloir reduire la production a ce stade là est completement idiot…Et une vue à trés court terme, sans prevision ne serait ce qu’à moyen terme. Je rappelerai que ford sortait au début du siecle des voitures fonctionnant à l’ethanol. Voitures fort prisés dans le sud ou l’usage d’alambic etait systematique. Une maniere de « resister » de la part des « bouseux » sudistes.

  5. Avatar de patrick
    patrick

    à Elisabeth : effectivement en ce moment, il y a correction à la baisse du cours du sucre, le cours du sucre couvre à peine, ou pas du tout les cours de production. Or les bresiliens sont passés maitre dans l’art d’ajuster à la baisse ou a la hausse les cours du sucre par l’utilisation de leur sucre-ethanol. Donc rien n’est joué pour les prochains mois. En ce qui concerne cette baisse, elle ne peut que pousser les pays producteurs de sucre a se lancer dans l’aventure ethanol à leur tour.

  6. Avatar de olivier
    olivier

    Réponse d’un ami agriculteur au sujet du marchè du sucre en 2005.(suite à ma question).
    voila mon point de vue
    la production de sucre mondial est éxédentaire
    il y a le sucre alimentaire (celui que nous consommons tous ) sa production est controlée ( quota) , aidée ( prix garanti) et rentable pour le producteur …..le contexte est moins bon depuis queques années
    il y a le sucre industriel et les surplus peuvent être transformé en éthanol , MAIS , en France , voir en europe le prix de revient de ce carburant est trop élevé , donc non rentable à produire : il est impératif qu’il soit aidé ( subventions, suppression de la taxe sur les produits pétroliers entre autres )
    Seul le Brésil peut produire sans aides de l’éthanol grace à la canne à sucre( même rendement / hectare que la betterave) à une surface disponible ( 3 fois la surface cultivée dans toute la France ) et productive très importante ( voir en détruisant un peu de la forêt amazonnienne ) grace aussi à un coût de main d’oeuvre 5 à 10 fois moins élevée qu’en France
    en conclusion : je ne crois pas qu’il y a des entreprises tirant leurs revenus directement du sucre ou un actionnaire peu gagner beaucoup d’argent ( c’est comme l’industrie lourde : le retour sur investissement est lent )
    sucrière de pithiviers c’est un peu comme air liquide en plus petit
    par contre , sur le matif on peut jouer les matières premières ( blé, colza , pétrole , maïs , pétrole ,sucre …….) mais c’est un autre métier que les fonds de pension connaissent bien

  7. Avatar de patrick
    patrick

    à Elisabeth : l’article ne fait pas forcement doublon, pourvu qu’on y montre un point de vue differend…
    à olivier : je n’ai JAMAIS dit que la betterave serait efficace pour faire du bioethanol. Mais ce que j’ai voulu dire, c’est qu’il n’etait pas judicieux de vouloir brider une production, alors que la canne à sucre risque de plus en plus d’etre utilisé pour l’ethanol et de moins en moins pour le sucre. Cela risuqe d’etre massif dans le tiers monde tropical, car l’industrie bioethanol est mature, et du materiel pour des tres petites productions est pret…De plus l’ue produit AUSSI de la canne à sucre, peu mais quand meme, dans les domtom, en espagne, aux canaries aussi il me semble…

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