Mexique : El quinto Real

CodexmendozaLe Mexique et son gisement Cantarell ont défrayé la chronique ces temps ci. Celui-ci est sur le déclin, assez rapide d’ailleurs. On a parlé de changement de constitution -enterré-, car celle ci ne permet pas l’action de compagnies étrangères. Et on a incriminé les prélèvements faits par le gouvernement mexicain sur la compagnie Pemex. Celle-ci bénéficie de grosses rentrées, mais se voit ponctionner par le gouvernement mexicain.
En réalité, en la matière, c’est une structure trés ancienne de prélèvement issu de l’empire espagnol, qui est encore ici, à l’oeuvre.
En effet, les espagnols décrivirent la bravoure et la férocité des guerriers aztéques. Puis la résistance s’effondra. Cortés avait amené la variole avec lui. Elle tua la moitié de la population. D’épidémies en épidémies, la population mexicaine s’effondra. De 25 000 000 en 1520 à 1 500 000 en 1700 avant de remonter. Une si petite population était incapable de supporter un quelconque poids fiscal, et au vu des charges, le rendement était dérisoire. La richesse du roi était ailleurs. Il prélevait en effet 1/5 de la production des mines d’or et surtout d’argent. Quelquefois, le quinto Réal, était tellement « REAL » qu’il absorbait la totalité de la production.

Puis la population réaugmenta à partir de 1700… La structure était extremement inegalitaire. Entre des riches qui ne voulaient pas payer et des pauvres qui ne pouvaient pas payer, les revenus du roi étaient toujours ceux du Quinto. Ce qui a déclenché l’invasion franco-espagnol de 1860, ce sont justement des dettes que le gouvernement, sans ressources, était strictement incapable de payer.
Les gouvernements ont passés, et les structures ont subsistées. Toujours des riches (confortés par l’idéologie néo-libérale) qui ne veulent pas payer et des pauvres qui ne peuvent pas…
La Pemex paie donc.
Mais elle n’investie plus. Ou pas assez. De toute façon, le problème n’est pas là. Tôt ou tard, les gisements faiblissent. Ce problème qu’il survienne aujourd’hui ou dans 5 ou 10 ans se posera dans les mêmes termes… Mais pour parler crûment, à l’heure actuelle, ce n’est pas une demande MEXICAINE qui pose problème. C’est que Mexico est incapable de fournir oncle sam. Mais ne nous y trompons pas, cette question Pemex est explosive, la situation au mexique est explosive (président mal élu, certaines disent sans doute avec des fraudes).

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *