Désormais, Inde et Chine, dotés de viviers d’ingénieurs importants concurrencent voire distancent les occidentaux sur la haute technologie. La Chine désormais disposait de budgets et d’équipes importantes pour la recherche spatiale, elle va produire un concurrent d’Airbus et Boeing, elle s’attelait à une recherche originale sur le nucléaire (spallation), et l’Inde va faire de même.
Un réacteur nucléaire expérimental à eau lourde produisant 65 % de son énergie par le thorium (les réserves sont importantes en Inde).
Ce réacteur sera developpé par le bhabha atomic research centre. Le souci de l’indépendance énergétique est donc lié à cette tentative. Le thorium, comme je l’ai dit est abondant en Inde, et d’une manière générale, il est sur terre, beaucoup plus abondant que l’uranium (3 fois plus). Visiblement les dirigeants hindous intégrent le fait que l’approvisionnement en uranium risque d’être aussi incertain que l’approvisionnement en pétrole. Le budget prévu (entre 262 et 314 millions d’euros) et la puissance (300 MW) indique une certaine prudence par rapport au projet Epr (1600 MW et 3.3 milliards d’euros).
Ceci étant dit, il faut voir une montée en puissance de la gamme industrielle de l’Inde et de la Chine ; ces dernières ne se contentant plus des industries gourmandes en main d’oeuvre et de peu d’intensité technologique, ni même des industries « moyen de gamme ».

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