Un systéme économique « choisi »

Staline_matin Un internaute pose la bonne question.
« Comme quoi, au contraire de ce que veulent les gens, il faut rendre les énergies et l’eau chers, voire très chers :
1- D’office les gens économisent les ressources
2- Les systèmes alternatifs deviennent envisageables économiquement
3- Mais ca met les pauvres dans la merde
Ca va à l’encontre de ce que l’état offre la tipp aux pécheurs, agriculteurs etc… et meme un tarif agricole pour l’eau potable…Par contre ca va bien dans le sens du crédit d’impots sur les systèmes d’économies. »

Effectivement, la question énergétique va bien au delà de ce qu’elle représente. Elle représente la remise en cause totale du système économique. En effet, passer d’une consommation de 9 milliards de Tep/an pour la planéte à 18 milliards, n’est pas anodin. D’abord, il faudrait que les sources d’énergie puissent fournir une telle masse. Exclu en ce qui concerne le pétrole, exclu pour l’uranium, exclu aussi pour le gaz (toutes les ressources « faciles » ont déjà été exploitées), peut être possible pour le charbon. Mais cela veut dire pic des énergies fossiles globales en 2020.
Aussi, une autre forme d’économie « dépassée » et « morte » a refait surface. « Définitivement » enterrée en 1989, l’économie dirigée vient de rentrer rapidement et en grâce, et en force, avec une rapidité incroyable. En effet, un crédit d’impôt, c’est de l’économie dirigée. On s’aperçoit que pour créer une nouvelle technologie, le rôle des états est fondamental, d’abord pour le créer, ensuite pour le promouvoir. Ensuite répartir la rareté. pour la répartition de la rareté, il y a le prix. Mais aussi le ticket. Le ticket de rationnement, ou comme en Urss, « la norme » est le seul moyen de rendre acceptable politiquement des politiques de restrictions.
Dépenses d’équipements, répartition des ressources, recherche. Rien de nouveau. Simplement une fin de la « fin de l’histoire », ou le grand retour de l’économie pilotée, colbertienne, subventionnée ou de n’importe quel nom qu’on la désigne, corsé d’un grand classique : une accumulation de capital dans les énergies renouvelables…

Autre leçon de l’histoire : une économie arrivée à maturité, peut être laissée à elle même. Quelques temps. Pas plus.

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