Pétrole et énergie

HouilleOn voit certains articles tendant à désinformer le public, toujours sur le même principe « dormez braves gens, tout va bien ».
Or, si l’on veut faire un bilan général des énergies, je le verrai beaucoup plus mitigé :
– pour le pétrole, les 2/3 des gisements sont en déclin, y compris Ghawar en Arabie Saoudite, on dit en réponse, qu’il y a les « pétroles non conventionnels », faux et vrai. Les pétroles canadiens et us sont techniquements très durs à récupérer, et fortement consommateurs d’énergies, les Pétroles vénézueliens, eux sont d’un abord facile (c’est W qui doit être content) et d’une exploitation aisée, beaucoup plus qu’il était prévu.

Mais, cela pose des problèmes politiques.
– En ce qui concerne l’uranium, s’il y a 80 ans de réserves (avec 500 centrales), le nucléaire est à l’échelle mondial, marginal, de plus les mines faciles ont été exploitées, les gisements d’accés plus ardus existent, mais ils sont, là aussi, durs à exploiter, et fortement consommateur d’énergie (on n’y va plus avec des petits bras musclés).
– 230 années de réserves pour le charbon, mais le charbon ne représente que 35 % de l’énergie consommée, si la proportion double, et la consommation double aussi, les réserves tombent à 65 années, et beaucoup moins, si l’on utilise l’hydrogénation de la houille pour faire du carburant ( 5 tonnes de houille  pour 1 de carburant).
– on dit que l’hydraulique est saturé et l’éolien impossible : la micro-hydraulique de la France du 18° siécle ainsi que l’éolien (en tout environ 200 000 emplacements) ne sont que marginalement exploités : même pas 2000 emplacements (soit moins d’ 1 %). Et la France n’est qu’un petit pays…
Quand à ceux qui ont des préventions contre les éoliennes : demandons leur comment ils jugent un moulin à vent : certainement joli… Quand les nouvelles générations auront été élevé avec la vue des éoliennes, ils trouveront cela naturel.
– Seul point d’accord, les biocarburants demandent trop d’espace pour être généralisé, c’est vrai, mais cela ne remet en cause que la flexibilité et la précarité, qui obligent à la mobilité… Et puis, même s’il n’y avait plus que 4 000 000 automobiles en France, on ne retomberait pas à la préhistoire (il n’y en avait qu’un million en 1939).
En réalité, s’il y a un pays compétitif au monde, il faut le citer, c’est l’Allemagne, justement parce qu’elle a fait le choix de l’économie d’énergie, du renouvelable solaire et éolien, et non malgré eux, car une part non négligeable des coûts, c’est le coût de l’énergie… Et cela a toujours été…

Commentaires

2 réponses à “Pétrole et énergie”

  1. Avatar de Armand
    Armand

    Mouais,
    le chiffrage des réserves en volumes ou masse est une arnaque.
    Ce qui compte c’est le pouvoir énergétique et le coût énergétique d’extraction, donc le solde d’énergie réellement utile et utilisable.
    Il reste certes beaucoup de charbon, mais de la plus mauvaise qualité (lignite et sous-bituminueux) : 1/3 de l’énergie de l’anthracite par unité de masse et plein de saloperies sulfurées dedans.
    Pareil pour le pétrole, les doux et légers brent, arabique, WTI sont en phase déclin ; la production n’est maintenue que par l’augmentation des lourds et amers. Moins de bons produits (essences, fuel aviation, gasoil), plus de saloperies, plus d’énérgie nécessaire à l’extraction (chauffage, pompage) et à au rafinage (cracking nécessaire).
    Donc solde négatif, tant au point de vue énergétique qu’environnemental.
    Pareil pour l’Uranium, il va falloir remuer beaucoup de millions de tonnes de roche à faible teneur.

  2. Avatar de patrick
    patrick

    effectivement armand, ce qui reste ce n’est pas de la bonne qualité, le discours sur les réserves est idéologique plus que géologique. dormez braves gens

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