Le colza sert quand à lui, à fabriquer du biofioul.
Nécessitant de lourds investissements de départ, le Colza n’a pu se développer en Europe qu’à coup de subventions. Mais, désormais la Chine est tentée. Gros producteur, avec des récoltes de 12 à 15 millions de tonnes, la production y est peu développée. Les coûts s’abaissant, les politiques volontaristes s’affirment. On peut produire (biolux) 265 000 tonnes de biodiesel à partir de 700 000 tonnes de Colza. Mais, grâce à ces données, on voit trés clairement les limites de cette politique de transformation : quelques millions de tonnes. Ou alors, il faudrait notoirement augmenter les surfaces cultivées, alors que les terres arables diminuent déjà chaque année, et que l’autosuffisance alimentaire chinoise reléve de plus en plus du voeu pieux.
En réalité, si en France des agriculteurs roulent au biodiesel (avec une fabrication artisanale peu coûteuse), il serait là aussi difficile de remplacer, hors quantité symbolique, les 40 000 000 de tonnes (et quelques) par des biocarburants. Même si cette filière est quand même plus crédible que la filière éthanol. En réalité, pour un pays de la taille de la France, il serait, à l’heure actuelle beaucoup plus économe en carburant de faire remplacer (y compris à grand coups de subventions publiques) les chauffages au fioul, en les remplaçant par des technologies vertueuses. La priorité n’est pas le biocarburant, mais réduire, à tout prix la consommation, où c’est possible, où, c’est trés rentable, avec un gros effet de levier.
Mais, il n’y a pas de lobby pour l’économie d’énergie, mais par contre, il existe un trés honorable lobby agricole… Le colza, à l’heure actuelle, va lui aussi être indexé sur le pétrole…

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