Freiner la déforestation, revient à réduire notablement (12 % environ), le volume des gaz à effet de serre, selon le GIEC. Le but est complexe, et le GIEC plaide pour la déforestation des seules zones à haute valeur agricole.
Mais cette tâche est ardue. Souvent on a su, ce qui fallait faire pour améliorer l’économie locale, augmenter la production, sans savoir comment le faire. Parce que, ce qu’il fallait faire allait à l’encontre des survies immédiates des population.
Quand Olivier de Serres (1539-1619) écrit son « Théâtre d’agriculture et ménage des champs », son livre obtient un grand succés, et son application généralisée attendra trois siécles et le 19° siécle.
La raison ? La réorganisation de la production dans son propre domaine a été faite à une époque de guerre civile, et sa population avait fui. Il fit (facilement ) table rase de tous les usages anciens, notamment la vaine pâture, dont dépendait beaucoup la survie des plus pauvres. L’époque pré-révolutionnaire, fut époque de grandes tensions, car la bourgeoisie, les nobles voulaient créer des prairies permanentes. Bien sûr, le progrés était évident, mais le souci des petites gens étaient qu’ils ne pouvaient pas céder sur ce point là. Même souci pour les bois. Lois drastiques, impitoyables souvent, application féroce, rien n’y faisait. Il a fallu en France le 19° siécle, l’apprentissage, par les agents des eaux et forêts, de l’art de la négociation avec les populations locales, des budgets, l’acceptation d’échecs par les pouvoirs publics, qui, on le sait, sont infaillibles…
Là aussi, l’équation est simple, elle est partout politique. penser global, agir local, mais on peut faire de grandes choses, pas forcément avec beaucoup. D’autant qu’en général, les populations, n’ont pas un a priori contre la préservation de la forêt, mais plutôt une question : « comment faire ? ». Une fois crée le cercle vertueux, les mêmes populations qui détruisaient les forêts, se mettront à les protéger avec ardeur.

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