Sarkozy est élu, Juppé ministre, l’aventure nucléaire se poursuit. Sans se demander si elle peut se poursuivre. L’Epr est un prototype, et le réacteur devrait être prêt vers 2020. La production d’uranium ne suffit plus, elle n’assurait récemment que 60 % de la consommation, et encore plus récemment de 40 %. Mais là aussi, la donne est aggravée par la situation canadienne. La situation énergétique nord américaine est grave, le pétrole est en déplétion, le gaz aussi aux USA… Et le gouvernement Canadien commence à paniquer. La question des exportations de gaz et de pétrole est remis en question. Et l’on agite une solution pour les pétroles de L’Alberta.
L’Alberta est en déplétion pour les bruts conventionnels, et les bruts lourds consomment énormément d’énergie. 2 barils pour 3 produits. Aussi, le développement du nucléaire au Canada est envisagé. Non pas pour l’électricité (35 % de la production d’une centrale), mais pour la chaleur (65 % de la production). En effet, le Canada produit déjà beaucoup d’électricité.
Le problème est que si le Canada est capable de couper les routes de l’énergie aux USA, les européens, que péseront-ils ? Rien. Et le Canada posséde 30 % des réserves d’ uranium.
L’Epr est il une solution ? Quand on voit la palette de solutions, testé ailleurs, spallation en Chine, déchets en Israël, thorium en Inde, surrégénérateur au Japon, on peut sérieusement en douter. Et, si il y avait une filière à revoir, c’est celle de la surrégénération, avec modestie et sérieux, en profitant de l’expérience acquise et en oubliant l’arrogance, l’incompétence et la suffisance de l’aventure superphénix.

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