Le pic oil, a son pendant nucléaire, le pic de l’uranium. Mais celui-ci a ses caractéristiques propres, même si le sens est le même. Tout d’abord, il est clair que s’il est ancien, sa perception a été évitée de par les stocks. Son prix quand à lui continue sur sa trajectoire : bientôt 300 $ le kilo (143 $ la livre), les stocks commerciaux fondent, on utilise de l’uranium moins enrichi, on fait du retraitement, mais rien n’y fait. La production reste désespéremment en deça des besoins. 67 500 tonnes consommées en 2004, pour 40 300 produites.
On espére, sans se convaincre que l’on puisse y arriver, augmenter la production. La seule marge de manoeuvre est la reconversion du stock d’uranium russe, en stock civil. Mais l’appauvrissement n’est pas facile non plus, et c’est long, et ce n’est finalement, pas beaucoup (10 000 tonnes une fois reconvertie), pour 2013 en totalité. On espére visiblement que cela permettra de passer ce mauvais cap. Mais sans aucune certitude. Quand à l’augmentation du parc…
En france, comme le dogmatisme est absolu sur la question, on évoque ‘l’indépendance » que cela confére (avec de l’U canadien), en évitant de parler des accidents, et surtout de la question de l’approvisionnement, qui se pose de façon plus ardue peut être que pour pétrole et gaz. Pour Evgueni Velikhov, membre de l’institut Kourchatov, le prix devrait s’avérer extrémement volatil, à la hausse. La Pénurie compléte devrait avoir lieu en 2050. D’ici là, les hausses de prix, les ruptures d’approvisionnement devraient être de plus en plus courant.
Sont illusoires les développements espérés avec des centrales classiques comme l’epr, ou même les centrales de 2° génération. Le seul salut du nucléaire peut venir de la surrégénération, de la spallation, du thorium. En aucun cas de l’Epr.
source CEA. RIA NOVOSTI

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