« Selon Philippe Chalmin, professeur d’histoire économique à l’Université Paris-Dauphine et directeur du rapport Cyclope, il faudra sans doute attendre la prochaine décennie pour que le marché des matières premières retrouve l’équilibre ».
En réalité, le marché des métaux ne retrouvera jamais son équilibre. Quiconque a visité une mine actuelle, une carrière notera que l’équipement est trés étroitement dépendant des énergies fossiles, en général et du pétrole en particulier.
Moi, la dernière fois que j’ai été à la carrière, ma voiture faisait environ le tiers du pneu du camion de carrière. C’est dire les quantités manipulées grâce aux énergies fossiles. Que la raréfaction du fossile entrainera la contraction inéluctable de la production. Parce que la main d’oeuvre qu’il faudrait pour tirer des quantités équivalentes est colossale. C’est trés simple, il faut compter 1/2 tonne de minerai par employé au pic et à la pioche, et 3 ou 4 tonnes au marteau piqueur. la plupart des mines seront tout bonnement inexploitables. Trop grandes, trop de matiéres à manipuler. Quand aux besoins croissants en pétrole, ils butent simplement sur l’inélasticité de la production. En effet, il est clair qu’elle ne peut plus suivre. De plus, il faut noter que les techniques d’exploitations ont souvent rendus les catastrophes plus ardus. Par exemple, les mines d’uranium, inondées en Australie et au Canada, ces inondations, considérées comme catastrophiques, et qui le sont, sont dues aux tailles des galeries, qui doivent supporter des engins de chantiers colossaux. Une inondation dans ce contexte est trés difficilement maitrisable.
Toute la chaine sera déstructurée par la pénurie de pétrole…

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