Prémonitoire et futuriste, la crise énergétique iranienne. Bien que producteur de brut, l’Iran importe son essence, subventionnée sur le marché intérieur (8 centimes d’euros le litre), chose dispendieuse pour les finances locales, mais socialement utile. En effet, comme dans tous les pays pétroliers, il n’y a rien d’autre que le pétrole. beaucoup d’automobilistes profitaient de ce bas prix, pour passer le frontière et revendre le carburant, en Turquie, en Afghanistan ou au Pakistan. Là, le carburant coûte entre 1 et 2 USD.
La consommation intérieure était estimée à 50 millions de litres par jour, et la contrebande à 20 millions.
On imagine sans peine, le nombre de personnes que ce trafic fait vivre en Iran. Comme la tentative de relévements des prix au Nigéria, elle prive de nombreuses personnes de leur gagne-pain. Cette tentative est cependant un peu plus habile que l’augmentation brutale des prix.
Elle n’est sans doute que le début de beaucoup d’autres, le rationnement, oublié depuis la crise de suez, devant sans doute se généraliser, par étapes, au mond entier.
Le samedi 30 juin, la consommation d’essence s’est affaissée à 53.2 millions de litres.
Le gouvernement n’exclu pas des ventes supplémentaires, mais à un prix supérieur. Est étudié aussi la possibilité de faire rouler les véhicules au gaz, notamment les taxis, nombreux en Iran.
Le trafic automobile a baissé de 20 %. On imagine que beaucoup de « déplacements indispensables » l’étaient beaucoup moins…

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