L’UE : adaptation au changement climatique

UeL’union européenne est comme toutes les institutions gargarisées à l’idéologie, prête à dire tout et son contraire. En effet, grâce à la pierre philosophale, le Graal, la sainte relique que constitue « la concurrence libre et non faussée » (amen), source de toute félicité, et dont le non respect voue aux gémonies, aux septantes diables de l’enfer, et pire, au redressement fiscal, tout peut être réglé.
Et bien non, le réchauffement climatique doit être traité par le politique.

« la Commission a mis en garde les pays européens contre les incendies de forêts, les vagues de chaleur, les déplacements de populations, la prolifération des maladies et la raréfaction des ressources en eau destinées à l’agriculture, conséquences directes du changement climatique auxquelles l’UE doit se préparer. »
« Le Livre vert ne propose pas de mesures politiques spécifiques, mais ouvre un large débat public sur ce que l’UE devrait faire pour aider les pays à s’adapter à cette situation.
Le changement climatique devrait avoir un impact sur un certain nombre de politiques européennes, en particulier sur les politiques relatives à l’agriculture, la pêche, l’eau, les réseaux d’énergie et les infrastructures. La Commission a par ailleurs l’intention de développer « de nouvelles réponses politiques » et de considérer l’adaptation dans tous les domaines politiques existants et nouveaux où c’est pertinent.
Par exemple, la directive cadre sur l’eau ne prend pas directement en compte le changement climatique, et le défi, selon le Livre vert, sera d »‘intégrer des mesures de lutte contre le changement climatique dans le cadre de sa mise en œuvre, à commencer par le premier cycle de planification pour 2009″.
« Une partie de la réponse a trait à la nouvelle politique énergétique de la Commission, notamment l’utilisation des énergies renouvelables et le rôle des technologies en efficacité énergétique, qui seront détaillées dans un prochain plan stratégique européen pour les technologies énergétiques (plan SET). »
Le Livre vert soutient également une plus grande coopération internationale (comprenant le développement), la recherche et l’échange d’informations, et la création d’un groupe consultatif européen sur l’adaptation au changement climatique. »

Comme on le voit, ce n’est, ni plus, ni moins que de la planification, plus ou moins indicative, plus ou moins souple, qui est demandée. La négation de ce que toute l’Europe a fait au niveau agricole, énergétique, structurel. La politique agricole européenne a été forte. Elle est à revoir complétement. Moins de dépenses en eaux, fin d’une politique séculaire relative aux zones humides, et encore accélérée depuis 1958, l’asséchement et la mise en culture. Il est clair qu’à ce niveau là, on a été trop loin, que des réactions locales ont dû déjà avoir lieu, devant les dégâts, et qu’il faut réparer à grand frais, ce qui avait été construit, à grand frais aussi.

En ce qui concerne la politique énergétique, peut on prendre au sérieux ce qui est dit, si on met en parralléle le grand recours au marché, qui est censé tout régler ?

Comme tous bons léninistes, les dirigeants de Bruxelles, ont bien du mal avec la réalité… D’ailleurs, ils ressortent les vieux mots la Nep est devenu la Npe (nouvelle politique énergétique).

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