En Allemagne, on s’alarme, du boum des bio-carburants.
Risques de déforestation des pays du tiers monde, monoculture industrielle à la brésilienne, ou des régions entières rurales ne produisent rien d’autre que de l’éthanol, important la totalité de leur nourriture.
L’Indonésie déboise pour produire de l’huile de palme (87 % du déboisement), mais le soja est aussi mis en cause, comme le fut aussi le maïs à l’occasion de la crise de la tortilla, au Mexique.
Les critiques de Fidel Castro, on le voit, trouvent des échos un peu partout dans le monde.
Pour le prix Nobel de chimie 1988, Hartmut Michel, l’obligation de mélanger les bio-carburants à l’essence traditionnelle est « extrêmement négative » du point de vue de l’environnement et des effets sur la forêt tropicale.
Là aussi, on retombe sur les travers de l’économie actuelle. Il est beaucoup plus facile et moins couteux de produire loin, sans considérations écologiques, qu’en Europe, avec des règlementations.
Les deux écueils : évictions des productions alimentaires, et atteintes au milieu naturel sont aussi difficilement évitables.
Il ne faut pas nous y tromper, elles ne concerne pas que les pays du tiers monde. Le prix des matières premières est certes faible dans nos supermarchés, mais il augmentera notablement, car l’autre composant du prix de l’alimentaire est lui aussi très lié aux prix de l’énergie ; ce sont les emballages et le transport… Et on en voit déjà les premiers effets…
Source Neue Osnabrücker Zeitung

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