120 loups vivent désormais en France, d’abord recolonisant les Alpes, puis maintenant les Pyrénées, cet animal, couvert d’or par la collectivité (un loup « sauvage » coute environ 150 000 euros à la collectivité, car la chasse au troupeau est beaucoup plus facile que la chasse du gibier), est d’abord un indicateur.
Il indique le reboisement, l’abandon de la chasse et son corrollaire, la pullulation du gibier sauvage.
Le reboisement est lié à deux paramètres : l’abandon des régions montagneuses par l’agriculture qui se concentre sur les espaces mécanisables, les structures agraires notamment occitanes (plutôt la brousse que de se séparer du bien), les rivalités familiales (« Qui a terre a Guerre »), parfois antédiluviennes.
En bref des éléments objectifs qui se mêlent à des éléments subjectifs et historiques.
Selon certains, le reboisement devrait encore concerner 4 000 000 d’hectares en France, soit 40 000 Km2, soit environ 8 % du territoire, ce qui devrait amener le total de la forêt en France à 40 % du territoire total.
Mais il implique que ce mouvement se poursuive. Rien n’est moins certain. Jusqu’à présent, les bonnes forêts, exploitées, étaient celles où, comme l’agriculture, la mécanisation était possible et souhaitable. Souvent d’ailleurs exploitées de longues dates, elles relevaient de lignées d’exploitants forestiers qui avaient le souci, justement de la lignée, s’inscrivant dans un passage de relais, de générations en générations. Le bois était traité comme un patrimoine, valorisé comme tel. On peut le voir en maints endroits, le bois, à l’abandon est désormais exploité artisanalement, à la tronçonneuse, et est très liée, à la percée du poêle à bois. Déjà, dans certaines régions d’Europe, le mouvement de reboisement naturel et de plantation, s’est interrompu. La flambée du cout de l’énergie a cassé le mouvement.
Voir des effets bien plus radicaux : la flambée du prix de la nourriture a reconduit certaines familles au jardin familial, conduisant à déboiser la parcelle familiale qui s’était replantée toute seule, il y a 50 ans. Peu d’exemples, mais début d’un mouvement ?

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