Famines disettes : une affaire souvent politique II.

Danse_macabre_2La famine et la disette ont largement disparue avant l’agriculture industrielle. La sureté alimentaire en Europe existait avant, et seule une idéologie libérale avait entrainé une baisse de la sureté alimentaire, visible pendant la guerre.
Mais une autre composante de la donne est, et a été les moyens de transports.
Partout, en tout temps, en tout lieu, ce qui a été en cause a été la capacité des autorités à aller chercher ailleurs les subsistances manquantes dans un lieu.
Le seul problème vécu en Europe entre 1914/1945, était d’être dépendante, PAR CHOIX de l’extérieur, et d’être coupé de l’extérieur par la guerre.
A ce niveau là, la mission du capitaine de Chambrun à Washington (juin 1940), dernier émissaire informel (il pratiquait le lobbying) du gouvernement Reynaud, portait sur deux aspects : convaincre le gouvernement US de ne pas cesser de soutenir la Grande Bretagne, malgré l’armistice français en vue. Le deuxième était l’approvisionnement. Ce dernier point fut débouté.
Instrumentalisation clair de l’arme « N » comme Nourriture…

De plus la mécanisation de l’agriculture après 1945 répond à la volonté plus de restructurer et d’américaniser des modes de productions pour obtenir des productions animales.
Il s’ensuit un grand gaspillage (la production de calories consommables nécessite la consommation d’un grand multiple de calories fossiles), que l’on peut analyser comme le puisage dans un stock, par définition fini.
On ne peut donc pas dire que la sureté alimentaire est récente.
Ni même obtenue.
Les céréaliers du bassin parisien ne doivent leurs résultats économiques qu’à coup de subventions, et au fait d’être un lobby efficace.
Pas au fait d’être compétitifs.
La rentabilité économique à l’heure est diamétralement opposée à la surface.
Les petites exploitations arrivent à dégager des marges, pas les grosses.
En même temps, abandonner comme le voulait Blair, la sécurité alimentaire est idiot. On a déjà vu ce que cela a donné.

Reste que l’on peut clairement réfléchir à un mode de production français, beaucoup moins productiviste, demandant moins d’intrants. Ce n’est pas être archaïque, c’est être réaliste. Les grands agriculteurs ? Des gens gavés de subventions, et incapable de survivre sans. Leur modèle économique est donc dépassé.

Commentaires

2 réponses à “Famines disettes : une affaire souvent politique II.”

  1. Avatar de Vulpes
    Vulpes

    http://www.terrevivante.org
    Les grands agriculteurs ? Des gens gavés de subventions, et incapable de survivre sans. Leur modèle économique est donc dépassé!
    Optons pour une agriculture de qualité, biologique respectueuse du milieu naturel…

  2. Avatar de patrick
    patrick

    les grands agriculteurs sont en effet des fonctionnaires de fait, en symbiose avec le pouvoir par le biais de leur syndicat : une logique parfaitement sovietique.

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