Le mariage a été décidé entre EDF et Suez, mariage arrangé, où les voeux des intéressés, du pays sont régulièrement bafoués.
Mariage de nul intérêt, bien sûr, car créer un « géant », ne lui donne en aucune manière la sécurité énergétique (qui dépend des pays producteurs) et casse la sacro-sainte règle européenne, la concurrence, source comme chacun sait de félicité, de meilleur des mondes possibles et de rasages gratis.
Enel, l’italien tout d’abord conteste la décision. Il voulait racheter Suez. Pour lui, la constitution d’un champion national est protectionniste. La minorité de blocage de l’état, et sa direction, sous la
botte de l’état, met le groupe effectivement hors jeu. Pour la commission européenne, le nouveau groupe pourrait tomber sous le coup de la loi antitrust.
Au niveau français, on peut voir aussi dans cette mesure, passée directement par l’ Elysée, l’image de la décomposition politique.
Un pouvoir législatif dont les seuls soubresauts viennent de la maladie de creutzfeld-jacob, des ministres en déshérences, sans doute là, parce que c’est chauffé (c’est mieux que la soupe populaire), et le président lui-même, bavard, verbeux, et complètement potiche.
A part pour continuer la politique lancée il y a 40 ans. Réduction des déficits (avec le succès que l’on sait), toujours en tapant sur les plus modestes, déficit multiplié par 165 depuis … 1965…
Mais bien sûr, aucune évaluation des politiques menées, aucune pensée autre que la pensée unique.
Belle illustration que cette fusion.

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