Parole aux Bloggueurs.

Photos_021 « Les réserves prouvées exploitables à moins de 130$/kg sont estimées à 3.3 millions de tonnes et les réserves incluant les découvertes probables à 4.5 millions de tonnes.  De plus cela fait plus de 5 ans que le cours de l’uranium monte en fleche et cela a peu de répercussion sur la production qui est surtout concentré dans 9 pays. Avec un besoin annuel de 70.000 tonnes, cela fait moins de 65 ans de consommation. L’uranium répresente 6% de l’énergie primaire mais avec un rendement de 35% maximum (les 2/3 de l’énergie produite est perdue sous forme de chaleur) cela fait seulement 2% de l’énergie réellement consommée sur Terre. Il faut mettre ce chiffre en face de l’augmentation du PIB mondial (8 à 9% par an) et des besoins énergétiques que cela occasionne pour ce rendre compte du décalage entre l’offre et la demande. Il faudrait construire plusieurs centaines de centrales nucléaires par an pour suivre la consommation d’énergie mondiale ce qui épuiserait les ressources d’uranium en quelques années. Ajoutons que l’extraction, les traitements chimiques, l’enrichissement de l’uranium et le retraitement des déchets ne sont pas négligeables en terme de coût énergétique. »

La théorie et la pratique. Je vais prendre une image beaucoup plus simple. A quelques centaines de mètres de chez moi, il y a une carrière.
Elle est pourvue de tout ce qu’il faut en matériel d’extraction, mais les particuliers viennent se servir avec une remorque un jour par semaine, ils taillent souvent les blocs à la masse pour pouvoir les soulever et les emporter.
Inutile de dire que l’échelle est totalement différente. Et encore, dans ce cas de figure, les particuliers utilisent le fossile aussi.
Aux temps anciens, ils se servaient sur place. Le lieu fournissait la matière, à l’exception du bois.
Un gisement d’uranium à 0.1 % (1 kg d’uranium pour 1000 kg de roche) ces 1000 kg de roches à triturer, il faut le multiplier par 10 peut être (il n’y a pas que de la roche d’uranium).
Là aussi, inutile de dire que sans énergie fossile, une production est possible. Mais elle ressemblerait plus aux bagnes et au goulag qu’autre chose, pour un résultat très maigre.
On n’arrive pas à produire avec les moyens actuels les 67 000 tonnes nécessaires. Il est facile de dire, « c’est abondant », c’est vrai, mais c’est inexploitable…
Quelle était l’exploitation de l’or par exemple, sans fossiles ? quelques tonnes par an. Avec des gisements « riches ».

Commentaires

6 réponses à “Parole aux Bloggueurs.”

  1. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Alors ceux qui construisent des centrales électro-nucléaires sont des inconscients. Il faut les prévenir!
    Plus de gaz, plus de pétrole, plus d’Uranium…..du Vent!

  2. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Conclusionde l’article de Rogner dans le World Energy Council 2007. Il me semble moins alarmiste. Il faut le lire.
    In summary, nuclear fuel resources are plentiful and can meet future demand well into the future.
    Global primary uranium production capacity must increase substantially over the next two decades to make up for the declining contribution of civilian inventories and military sources and to meet additional demand.
    In the longer run, secondary sources such as reprocessing, MOX fuel and plutonium use may again supplement primary uranium production, depending on the relative economics of different reactor and fuel-cycle configurations. In either case, a continued strong market and sustained high prices will be necessary for resources to be allocated within the timeframe required to meet future reactor fuel demand.
    H-Holger Rogner
    International Atomic Energy Agency (IAEA)

  3. Avatar de patrick
    patrick

    l’etat des stocks reels, quel est il ? Pas les officiels, bien sûr, les vrais ?
    Ce n’est pas un monde qui brille par son honneteté, ni les petroliers, ni les gaziers, ni le nucleaire…

  4. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Pour info
    Uranium Prices May Fall Next Year on New Mines, Australia Says
    By Angela Macdonald-Smith
    Sept. 24 (Bloomberg) — Uranium prices may fall 15 percent next year as demand growth moderates and new mines start production, the Australian Bureau of Agricultural and Resource Economics said.
    The average spot price for the radioactive metal may drop to $85 a pound in 2008, down from a forecast $99 this year, the government’s commodities forecasting agency said today. Uranium mine production may jump 18 percent next year, on top of a forecast 9 percent increase in 2007, it said.
    Spot prices of uranium oxide, U3O8, reached a record $138 a pound in June, triple a year earlier, on rising demand from utilities and concern that supplies are limited. Prices have since slipped almost 40 percent on the indefinite closure in Japan of the world’s largest nuclear power plant and a U.S. government auction of the metal.
    « World uranium consumption is forecast to remain stable in 2008 at 78,000 tons U3O8 as new generating capacity offsets the impacts of the closure of the Kashiwazaki Kariwa nuclear power plant , » the Canberra-based bureau said in its quarterly report. Consumption this year may rise 1 percent.
    The bureau’s forecast contrasts with more bullish estimates from JPMorgan Chase & Co. and Lehman Brothers. JPMorgan said in a Sept. 19 report that spot prices may climb to an average of $130 next year, from $120 this year, while Lehman on Sept. 14 forecast an increase to $115 next year, from $110 this year.
    Australia’s uranium output may rise 13 percent to 10,829 metric tons in the year ending June 30, 2008, from 9,594 tons last year, mostly due to increased production from Energy Resources of Australia Ltd.’s Ranger mine, the bureau said. Export earnings may fall 15 percent to A$84.5 million ($73 million). Kazakhstan, Namibia and South Africa will account for most of the increase in global output this year, it said.

  5. Avatar de el gringo

    La baisse du prix de l’uranium a chuté comme de nombreuses valeurs sujets à de fortes spéculations (sauf le pétrole) ces 2 derniers mois avec la crise financière actuelle. L’arrêt des 7 centrales au Japon suite au tremblement de terre et l’annonce de l’arrêt du nucléaire en Allemagne a sans doute joué un certain rôle dans cette baisse.
    La production de pétrole est passée de 3 à 4 milliards de tonnes au cours des 10 dernières années. Le charbon est passé de 3.5 à plus de 5 milliards de tonnes en 10 ans. La production de gaz a doublé au cours des 20 dernières années.
    L’énergie nucléaie ne représente à peine 2% de la consommation d’énergie totale. Les 6.3% d’énergie primaire sont mensongers car les 2/3 de cette énergie primaire ne produisent pas d’électricité mais de la vapeur d’eau.
    La consommation d’énergie a doublé en 30 ans ce qui représente un taux de croissance de 2.3% par an soit l’équivalent de la production de toutes les centrales actuelles. Il faudrait donc construire environ 500 centrales nucléaires par an pour suivre le rythme.
    Les 65 ans de réserves d’uranium ne dureront pas longtemps à ce rythme.
    Ne parlons pas des risques d’accidents qui est aujourd’hui estimée en France à 1 sur 8400 par centrale et par an, le problème de la prolifération dans certains pays et la question des déchets.
    Bien que le CO2 soit un problème très sérieux comme on le voit avec l’augmentation de la consommation des énergie, le nucléaire n’est certainement pas la solution miracle. La seule solution est la baisse de la consommation d’énergie qui est encore très largement gaspillée.
    http://www.iea.org/Textbase/nppdf/free/2007/Key_Stats_2007.pdf

  6. Avatar de Nikopol

    D’accord pour baisser la consommation et augmenter l’efficacité energétique.
    Mais vu le CO2 dégagé et les 14 000 morts/an liés au charbon, le nucléaire a un bilan de très loin positif.
    L’urgence est de réduire l’usage des principales énergies fossiles.
    Il faut être réaliste et considérer ce qui va réellement être possible :
    l’optimisation energétique ne pourra faire l’économie d’une marche forcée sur l’expérimentation nucléaire.
    Ceci afin de parvenir sous 50 ans à faire progresser suffisamment la technologie pour s’affranchir des contraintes liées à la consommation inéluctable de la population mondiale.
    Voir le blog de l’Association des Ecologistes Pour le Nucléaire.
    http://www.aepn.blogspot.com

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