BP : annus horribilis…

Images_5Dans une note interne publiée par le financial time, le Directeur général de BP, a qualifié d’épouvantables, les résultats du troisième trimestre.
Pourtant avec un pétrole au plus haut… Sa production du deuxième trimestre baissait déjà de 5 % à 3.8 millions de barils jour, ses résultats baissent de 2 %.
Problèmes de raffinage, forages en retard, et pourquoi ne pas l’avouer ? Baisse des réserves.

Dans quelle mesure ? Là est la question. Est-ce que le pic-oil ne s’avérerait pas extrêmement brutal ?  Alors emblématique serait le cas « Cantarell« . Le gisement donnait tranquillement son million de baril jour, alors on fit des injections d’azote. La production grimpat à 3 millions de barils. Mais on extrayait simplement plus vite, sans accroitre le gisement. Le gisement a été pompé en accéléré.
Aujourd’hui, c’est la mer du Nord norvégienne qui aurait un accès de faiblesse : moins 7 % en août !

Commentaires

4 réponses à “BP : annus horribilis…”

  1. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    BP est la pétrolière la plus mal gérée de toutes, depuis des années.
    1) ses investissements ne sont pas à la hauteur (11$/baril produit) en comparaison avec d’autres (Shell et Total investissent 19$/baril produit)
    2) son raffinage hors d’âge n’a pas été correctement maintenu (accidents, pannes, arrêts imprévus) ce qui incite BP à se désengager de l’aval.
    3)elle s’est embourbée en Russie et n’a pas vu venir « l’effet Poutine »
    4) ses productions de liquides entre 2002 et 2006 (hors Russie) ont baissé en moyenne de 6,5% par an. Une paille.
    5) celles de gaz ont baissé de 2,9% par an sur la même période.
    Cette entreprise est mûre pour se faire absorber par une concurrente. Les rumeurs parlent régulièrement de Shell.
    De toutes façons, dans une industrie qui perd globalement des parts de marché au profit des Sociétés Nationales, qui voit arriver de nouveaux concurrents chinois et indiens, qui voit ses volumes de production européens et américains inexorablement décroître (entre -6% et -10% par an) il n’y a qu’une issue: la disparition des plus faibles.
    Le tri se fera sur la maîtrise des techniques et la rigueur industrielle.

  2. Avatar de Arnaud
    Arnaud

    BP dont le président Lord John Browne disait en 2005 :
    « Le monde ne va pas manquer de pétrole. Il n’y a pas de pénurie physique de pétrole ou de gaz. Il
    y a pour des décennies de réserves enregistrées de pétrole et de gaz naturel, et encore plus reste à être
    découvert. »

    mais aujour’hui beaucoup d’indices laissent à penser que le Peak Oil est imminent voir dépasssé :
    http://graphoilogy.blogspot.com/2007/09/declining-net-oil-exports-temporary.html
    il n’y qu’une issue à terme (dans 40 ans) : la disparition de toute l’industrie pétrolière.

  3. Avatar de Raymond Bonnaterre
    Raymond Bonnaterre

    Entre-temps les pétrolières vont gagner quelque poignées de dollars, ce qui leur permettra de se compacter et de se diversifier vers la synthèse de carburants liquides à partir d’huiles lourdes, de bitumes, de gaz, de charbon ou de bois.
    Ces carburants rares, seront donc chers.
    Le leadership énergétique appartiendra à ceux qui se seront adaptés et qui maîtriseront les technologies.
    Le monde consomme 1000 barils de pétrole par seconde (86400*1000 barils/jour). Il en faudra encore quelques centaines dans 40 ans.

  4. Avatar de greg
    greg

    Le retour pour le XVIIIs a commencé!

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