Les dirigeants du moyen orient, ont souvent une vision plus pondérée du pétrole que l’on croit, et ce sont d’habiles gestionnaires de cette rente. Ou du moins essaient de l’être.
On va bientôt savoir si les gisements saoudiens ont encore quelque chose à donner, ou si ils s’épuisent irrémédiablement.
Car pour les dirigeants saoudiens,il faut être fin comme l’or. Trop bon marché, le pétrole leur est un problème, trop cher, il est aussi leur problème.
Car, pour eux, la production est satisfaisante, pour les besoins, car beaucoup de besoins peuvent être purement annulés. L’usage du fioul, par exemple, est en net régression.
Et, à partir d’un certain seuil de prix, l’augmentation est malvenue, car elle incite à tourner la page, à investir dans les économies, phase qu’ils ont connus de 1974 à 1986, et qui est funeste dans leur mémoire.
La taille des automobiles peut diminuer, les usages changer.
Car, pour eux « l’âge de pierre ne s’est pas arrêtée, faute de pierre ! », il est une évidence que le monde saura se passer de pétrole, ou du moins d’autant de pétrole que maintenant, mais leur intérêt leur suggère de reporter cette phase, le plus loin possible.
Seule l’impossibilité quasi pathologique des nord américains (au moins des dirigeants), à envisager un changement de trajectoire, rend le problème énergétique important. Il faut dire que les cercles de pouvoir sont noyautés par les lobbys énergétiques.

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