C’était hier, et si proche de nous, comme cette carte fanée.
EDF annonce que la production d’énergie pourrait décliner avant 2040, rompant un tabou. Autre signe, celui de la santé chancelante des compagnies pétrolières.
On heurte le consensus, le pic oil était probablement en 2006, les compagnies pétrolières ne valent donc plus grand chose. Vérité qu’elles voulaient cacher.
Avoir de belles performances passées, c’est bien, mais l’avenir, c’est mieux. Et les compagnies pétrolières n’en font pas partie. Ou si peu. Leur monde vient de mourir.
Pour les chercheurs d’ EDF, seule solution : la sobriété. Les plus très jeunes se souviennent qu’il y a plus de trente ans, la compagnie nationale d’électricité avait fait face à une autre crise : le non doublement de la consommation en 10 ans.
Aujourd’hui, marche arrière. Pas le choix. On va se serrer la ceinture. Eviter l’inutile, pour se consacrer à l’essentiel. Et toujours les mêmes bêtises sur « l’OECONOMIE », qui va s’en ressentir. On n’est pas forcément malheureux de ne pas consommer ses 3.5 tonnes de TEP/an.
Quand aux énergies qui devront compenser la baisse du pétrole, leur surexploitation ne les épuisera que trop vite. Alors 2040 ? Peut être. Mais plus certainement, un pic « toute énergie » en 2020, un pic gazier en 2012, un pic pétrole en 2006, et un pic de l’uranium déjà antédiluvien. Nicolas Sarkozy sera content. Quand l’EPR sera prêt, on aura peut être quelques tonnes pour le faire fonctionner.

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