La production de ciment source importante de CO2

Energy_mix                    A la New York State Recycling Conference, N. Neithalath  a rappelé que le deuxième produit le plus consommé après l’eau dans le monde… c’est le béton.

                   Aujourd’hui le monde consomme, annuellement, 12 milliards de tonnes de béton. Bien sûr, c’est la Chine qui fait croître le plus la consommation. Le béton est un excellent produit, mais il contient sa part de pollution émise lors de l’élaboration du ciment. L’extraction et la fabrication de ciment participent pour environ 7% des émissions de CO2 dans le monde. C’est considérable, c’est trois fois plus environ que les émissions de CO2 de l’aviation civile et militaire mondiale, par exemple. Il y a là un champ d’action dans lequel les ressources énergétiques renouvelables pourraient s’appliquer largement pour alimenter les fours rotatifs portés à 1500°C.  Le Groupe Lafarge affirme que près de 11% de l’énergie consommée dans ses usines provient de ressources alternatives, dont 70% en Allemagne et 33% en France. Celà signifie que c’est beaucoup plus faible ailleurs. Son objectif est de faire croître cette part à 14% en 2010. C’est bien lent et mériterait d’être plus aidé et accéléré, partout dans le monde.

Commentaires

17 réponses à “La production de ciment source importante de CO2”

  1. Avatar de de cadier
    de cadier

    j’aimerais savoir si vous parler de l’emmission en co2 du beton ( ciment plus sable et gravier)ou du ciment,car a ma connaissance l’emmission en co2 de l’extraction du transport du sable et gravier puis celle induite par le poids au m3 du beton obligeant fondations et aciers est bien supérieure

  2. Avatar de Raymond
    Raymond

    Il y a deux sources essentielles lors de la fabrication du ciment.
    1) la réaction CaCO3 —-> CaO + CO2
    2) et le CO2 formé par les chaudières alimentant l’usine et en particulier le four rotatif de calcination du carbonate de chaux et d’élaboration du ciment.
    Je trouve que 7% du CO2 mondial est déjà un chiffre énorme. N’en rajoutons pas.
    Pour réduire les émissions il faut donc
    1) optimiser les rendements thermiques
    2) brûler des biofuels, des déchets, etc.
    3) et mettre le moins ciment possible dans l’élaboration du béton.

  3. Avatar de Mareille Schwartz
    Mareille Schwartz

    Bonjour, je voudrais bien savoir combien de CO2 est produite pour fabriquer la quantité béton, nécessaire pour la fondation d’une aerogénérateur/éolienne.

  4. Avatar de Raymond
    Raymond

    Problème complexe puisque le résultat va dépendre de la taille de la dalle qui dépendra de la taille de l’aérogénérateur, du sol sur lequel il va être posé qui va nécessiter des fondations plus ou moins profondes, ou de la profondeur d’eau en offshore. Le résultat va aussi dépendre du mode de production du ciment et de la composition du béton.
    Alors ce que je peux te dire c’est qu’un m3 de béton pèse 2400 kg environ et qu’il a fallu utiliser 370 kg de ciment (un peu plus de 15%)pour le produire.
    Pour faire 1kg de ciment on relargue 500 g de CO2 de décarbonatation du CaCO3 et de 0g à 750g de CO2 pour l’alimentation des chaudières selon le combustible utilisé (bio ou pas bio). Si l’on prend 500g cela fait 1 kg de CO2 pour un kg de ciment. Donc pour 1m3 de béton, avec le transport sur le site on peut estimer le CO2 largué à 400 kg plus ou moins 100 kg.
    Pour le volume de la dalle je n’ai aucune idée, c’est dommage il ne manquait plus qu’à faire une multiplication pour que je puisse te répondre. J’espère avoir tout de même avoir fait avancer le « Smillblick ».

  5. Avatar de Mammeri
    Mammeri

    bonjour, J’aimerai savoir si quelqu’un n’aurait pas un schema ou process detaille du fonctionnement d’une cimenterie surtout de la cheminee, merci d’avance

  6. Avatar de Mammeri
    Mammeri

    bonjour, j’aimerai bien savoir si quelqu’un n’aurait pas le schema detaille ou le process de fonctionnement d’une cimenterie. merci d’avance

  7. Avatar de Raymond Bonnaterre

    Il y a de très bon articles sur Wiki (en anglais bien sûr) :
    http://en.wikipedia.org/wiki/Portland_cement
    et le lien sur les fours
    http://en.wikipedia.org/wiki/Cement_kiln
    et autres liens.

  8. Avatar de Mammeri
    Mammeri

    ben merci a vous sincerement

  9. Avatar de Mammeri
    Mammeri

    bjr a tous, j’ai besoin de quelques informations techniques concernant les geometries des cheminees de cimenterie, merci d’avance

  10. Avatar de SAHRA
    SAHRA

    j’aimerai savoir le calcul détaillé de la combustion 1M3de gaz naturel en CO2 dégagé

  11. Avatar de ray
    ray

    Sahra pour répondre à ta question il est nécessaire tout d’abord de voir ce qui se passe au niveau atomique puis il faudra passer au niveau molaire pour parler des masses et des volumes.
    1) au niveau atomique: nous allons supposer que ton gaz naturel est du méthane pur de formule CH4. La combustion bien conduite du CH4 conduit à la forme la plus oxydée de carbone: le dioxyde de carbone et à la forme la plus oxydée de l’hydrogène: l’eau.
    On va donc écrire en équilibrant le nombre d’atomes de part et d’autre de l’équation:
    CH4 + 2O2 —-> CO2 + 2H2O
    Tu vois que tu retrouves tes 4 atomes d’Hydrogène dans l’eau et qu’il y a un seul atome de carbone et 4 atomes d’oxygène de part et d’autre de l’équation de la réaction.
    2) passons maintenant au niveau molaire
    Il est possible de décrire l’équation de la façon suivante: une mole de méthane (16g ou 22,4 litres dans les conditions normales de température et de pression) réagit avec deux moles de dioxygène (2 x 32g) pour former une mole de CO2 (44g) et deux moles d’eau (2 x 18g). D’un côté il y a 80 grammes de méthane et de dioxygène et de l’autre il y a 80 g d’eau et de dioxyde de carbone. Ce bilan vérifie bien la conservation de la masse.
    Pour ton problème il suffit de remarquer qu’à une mole de méthane correspond après la combustion une mole de dioxyde de carbone. Si tu connais donc le nombre de moles de CH4 qui vont réagir, tu connaîtras le nombre de moles de CO2 qui vont se former. En supposant ton m3 (1000 litres) de gaz dans les conditions normales de température et de pression tu calcules le nombre de moles en divisant 1000 par 22,4. Ce nombre sera aussi celui du nombre de moles de CO2 formées. Pour connaître la masse de CO2 formé il te suffira de multiplier ce nombre de moles par la masse molaire du CO2 qui est de 44 (12 + 2×16).
    Tu peux mettre tout cela sur un tableur excel et calculer en un clic toutes les masses et tous les volumes.

  12. Avatar de anisboom
    anisboom

    salut, je veux connaitre les moyens de réductions des émissions de co2 dans une cimenterie !! bien sur le moyens applicable!!(je suis entrain d’étudier ces moyens j’ai eu plusieurs difficultés….

  13. Avatar de Nicolas
    Nicolas

    Cher Ray,
    Quand est ce que nous pourrons avoir votre éclairage sur cette start-up californienne Calera qui cherche à valoriser le CO2 des centrales émettrices en en faisant du ciment ?
    Au plaisir de vous lire !
    http://www.calera.com/index.php/technology/our_process/

  14. Avatar de ray
    ray

    Nicolas, précipiter du carbonate de calcium ou de magnésium avec du CO2 en milieu basique, même en produisant la soude par électrolyse d’une solution saline, ne me semble pas être un exploit digne de tout ce tsoin-tsoin.
    Il faudrait examiner sur un cas concret les flux de matières et leur provenance pour se faire une idée précise
    En clair ce procédé à base d’eau minérale, plus ou moins enrichie de poussières de chaux, peut dans certains cas présenter un intérêt pour produire de l’eau pure, mais je ne pense pas qu’il va faire baisser significativement les émissions de CO2 dans le monde.
    Il peut permettre à certains producteurs de ciment de faire un peu de greenwashing.
    Beaucoup de pub à la Khosla.

  15. Avatar de Nicolas
    Nicolas

    Merci pour votre éclairage.

  16. Avatar de Lise Raev

    Vraiment, le deuxième produit le plus consommé, c’est le béton, ciement? Mince. Cet article est bien interessant. Et maintenant, que faut-il que je fasse? J’ai du béton chez moi, bien sur. . .

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