Iran’s niouzes.

La question iranienne s’est dénoué à Washington, comme une lutte classique entre clans, n’ayant rien à voir avec une démocratie, et comme but la possession des ressources gazières et pétrolières iraniennes.
Les affrontements ont eu lieu entre les réalistes (proche du président Bush père, et de James Baker), et les idéologues (Cheney, Perle, Libby, Wolfowitz…). Et les idéologues, ont au moins provisoirement, perdus.
Les réalistes ont été appuyé par le Pentagone, et ce, pour plusieurs raisons.
Irannext D’abord, en premier lieu, l’usure de l’armée, sur le terrain en Irak, des signes de désobéissance inquiétants, et des trêves sauvages sur le terrain.
En Afghanistan la guerre reprend et menace de s’étendre au Pakistan.
Techniquement, des surprises ont eu lieu.
Des sous marins silencieux chinois ont surpris le Kitty hawk et sa flotte d’accompagnement, et des bombardiers stratégiques russes n’ont été repérées au dessus de la même flotte de porte-avion, que visuellement.
La perte de compétence technique, évidente, est lourdement ressentie, peut être plus que l’ Irak. L’aéronavale, est en effet depuis 1942, l’arme d’excellence nord-américaine.

Devant une telle somme de déconvenue, les iraniens ont poussés leurs pions, d’abord, maintenant, on parle de 19 centrales nucléaires, donc un choix « à la française » du tout nucléaire, avec le bénéfice supplémentaire du dessalement d’eau, pour un pays où ce problème est récurrent.
Ensuite, des pactes de « non-agressions » avec les forces américaines sur place, qui visiblement ont leur propre stratégie, indépendante du pouvoir politique méprisé, ensuite, une réintroduction feutrée de Moscou dans le jeu.
En effet, les Russes, excellents joueurs d’échecs, ont préféré laissé les factions de Washington continuer à s’étriper, plutôt qu’une réintroduction fracassante mais inutile. Pourquoi se fatiguer, quand il n’y a qu’à ramasser ?
Enfin une diversification gazière et pétrolière chinoise, à minima, au grand bénéfice de Téhéran, qui invite les européens à faire de même…
Dans le même temps, un autre pion de Washington se porte mal, la Géorgie.
Cette crise iranienne aura permis une éviction des USA de l’ Asie centrale et de ses ressources importantes en hydrocarbures, une reconstitution accélérée de la mainmise russe, et une reconstitution du statut impérial russe.
En même temps, une autre nation accède au statut impérial : l’ Iran.

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