Le temps des ruptures.

Danse_macabre JM Keynes disait qu’à long terme, nous sommes tous morts, mais Fernand Braudel lui répondait que nous existons dans un « temps long », le contraire de l’histoire évènementielle.
Raison pour laquelle beaucoup de personnes ont toujours l’incrédulité de ne pas croire aux ruptures.
Il n’ y a pas longtemps de cela, une personne me disait « on n’est pas en Pologne », je parlais alors de pénurie alimentaire, pourtant de fameux coups de boutoirs ont lieu ici et là, que ce soit au Kenya, en Chine, sous fond de pénuries alimentaires graves.
Bien sûr, on est tellement civilisé ici, qu’il n’y a qu’à aller au supermarché, toujours plein.
De même, même en temps de crise financière 7° dan, certains ne voient rien venir.
C’est le propre de certains votes de montrer autre chose. Comme les caucus de l’Iowa qui n’ont pas le résultat attendu.

Comme le résultat de 2005 n’a pas eu le seul résultat valable et lui aussi attendu.
J’ai étudié attentivement le vote de mon département, classé on ne peut plus à droite en France pourtant.
Il avait clairement basculé et voté dans le cadre de la lutte des classes.
Les retraités, les classes aisées, tout ceux qui avaient confiance avaient votées OUI, les gens inquiets NON.
Mais ce qui m’avait frappé à l’époque, c’est l’incrédulité des OUIOUISTES.
Incrédulité qu’on ne pense pas « européen », incrédulité qu’ils se voient renvoyé une image de société pas flamboyante, et dans laquelle beaucoup n’ont pas envie de vivre.
Certains étaient trop âgés, avaient trop vécu la prospérité pour imaginer que ce n’était pas la norme. D’autres étaient simplement trop aisés pour voir la dureté des temps pour beaucoup.
La crise financière est là. Le désespoir des banquiers est tel qu’ils vont consulter ceux qui hier étaient vus comme des gourous qui n’y connaissaient rien.
Ils ne pensaient pas comme eux.
A ce jour, même la BDF (banque de France) admet la possibilité d’un effondrement du système.
La crise énergétique ici. Portant certains ont du mal à imaginer la période où la courbe de la production ira vers le bas. Ils ont toujours vécus avec des augmentations de production.
Et les mécanismes de l’économie de marché nous amènerons à de fameux coups de boutoir.
Nos gouvernants imaginent ils la violence des émeutes de la faim qui agitent certains pays ?
Les « troubles » dans les banlieues seront peccadilles à côté.
Parce que en face, il n’y aura rien à négocier.

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