Les volumes de productions de liquides (pétrole + condensats) de Total on crû en 2007, par rapport à ceux de l’année précédente, de 1,6%, à 1520 milliers de barils par jour. Ceux de gaz ont augmenté de 9,5% à 931 milliers de barils équivalents de pétrole par jour. Les volumes de produits raffinés sont restés stables à 2461 milliers de barils (+0,3%) et le volumes de produits commercialisés ont crû de 3,3% à 3911 milliers de barils par jour.
Ces résultats opérationnels montrent la bonne tenue des productions de gaz et de liquides malgré des pertes de production au Nigeria et les effets défavorables des cours du brut sur les volumes alloués par les accords de partage de production. Par contre les volumes raffinés, compte tenu des investissements réalisés par Total dans ce domaine, sont très décevants. La stagnation du raffinage serait due aux nombreuses opérations de maintenance. Cette non maîtrise des volumes raffinés à entraîné une plus grande quantité de produits achetés pour alimenter la distribution et donc une baisse des marges de l’aval.
Un examem des volumes trimestriels des productions de gaz et de liquides
montre la stabilisation des volumes de liquides produits depuis mi-2006 autour de 1,5 millions de barils par jour. Depuis cette même date les productions de gaz croissent et ont même dépassé 0,9 million de baril équivalent par jour.
Ces résultats expliquent la croissance des résultats de TOTAL, qu’il faut valoriser en dollars pour comparer la performance de cette Société à celles des concurrentes.
Le Chiffre d’affaire s’est accrû de 13% à 217 millards de dollars, le résultat net a progressé de 22% à 18 mds$ et le cash généré par les opérations s’est élevé à plus de 24 milliards de dollars en croissance de 20%.
A titre de comparaison avec la référence de la profession, Exxon dégage 10% de Résutat Net sur CA et TOTAL 8.3%. Exxon dégage 12.9% de Cash généré par les opérations sur CA et TOTAL 11.1%. On voit donc que les ratios de Total ne sont pas stupides, malgré un aval et une chimie probablement mal gérés.
Une seule ombre sérieuse au tableau, les réserves prouvées de liquides se sont réduites de 11% à fin 2007 par rapport à fin 2006, à 5.8 milliards de barils essentiellement en raison de la cession forcée de 16.7% du gisement d’huiles lourdes Sincor au venezuélien PDVSA et de l’impact l’accroissement des prix sur les accords de partage. Les réserves prouvées de gaz ont crû de 1% à 4.7 milliards de barils équivalents.
Ces baisses de réserves qui expliquent l’essentiel de la décote actuelle des cours des Sociétés pétrolières, n’est qu’une photographie instantanée. Les analystes qui prévoient un déclin inéluctable des pétrolières indépendantes sous estiment l’aptitude de ces grandes Sociétés à réagir. Les Sociétés nationales possèdent les réserves mais ont un très faible niveau de know-how pour les valoriser. Elles sont donc elles aussi très fragiles. Un équilibre est donc nécessaire. Les financiers oublient trop souvent que 40% du pétrole mondial est distribué par les grosses Sociétés pétrolières indépendantes.
L’action Total a ouvert en hausse de 1.9% à New York à 72.6$ ce jour, 13/02/2008.
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