« Bonjour, Je pense que les hydrocarbures abiotiques peuvent exister théoriquement sur Terre, après tout ils existent dans le système solaire, notamment dans les planètes géantes lointaines et leurs satellites. Mais la question est de savoir en quelle quantité ces hydrocarbures existent par rapport au pétrole conventionnel, sans parler du caractère commercialement exploitable de leur extraction. Là il me semble que les mentions à la théorie du pétrole abiotique comme sauveur miracle de nos hydrocarbures fossiles, i.e. en quantité utilisable industriellement à notre rythme, sont plus que surfaites « .
Pour répondre à la question de cet internaute, je ne peux que donner mon avis personnel.
Même si le pétrole était à 100 % abiotique, ce qui est du domaine de la possibilité et non démontrée, cela ne change pas, à mon avis la problématique du Pic Oil.
Car celle-ci est aussi, non seulement un problème de réserves, mais de robinets.
En effet, il est bien beau d’avoir de grandes réserves, comme l’Alberta, mais si elles sont inaccessibles, inatteignables ou inexploitables, elles ne servent à rien.
En même temps, il serait peu probable que la terre, si elle produit le pétrole, la produise au même rythme qu’on la consomme.
Il n’y a qu’à comparer les profondeurs de forages.
Quelques mètres au 19° siècle, quelques milliers aujourd’hui.
Même si la terre produit, elle stocke aussi, très longtemps.
Donc même si cette théorie est juste, on a quand même exploité des stocks largement « fossiles » (mais pas dans le sens classique où on l’entend, dans le sens, produit il y a très longtemps).
Mais comme la théorie du pétrole abiotique n’est pas étudiée, ou que le gout du secret perdure là où elle est acceptée (espace post soviétique), il est donc difficile, sinon impossible de savoir ou d’estimer les réserves possibles.
Pour ce qui est de l’exploitation même, de réserves de plus en plus profondes, elles ne sont faites qu’au prix d’exploits techniques de plus en plus couteux et difficiles à reproduire.
Dans ce cas là, le PO serait économique et non pas géologique, mais à mon sens, le « pot de confiture » à attraper serait trop loin…

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