L’agriculture post-soviétique.

Images_4 A l’époque soviétique, l’agriculture faisait figure d’homme malade et de boulet du régime.
L’URSS avait inventé un nouveau métier, tractoriste, et une décoration pour ceux d’élites.
Mais il est à craindre, que l’agriculture, malgré les intentions gouvernementales soit encore plus malade qu’à l’époque, et pire, que ses crises de sous-production se ressentent désormais dans le monde entier.
Staline disait qu’il ne pouvait tolérer une agriculture incapable d’approvisionner le pays une année sur trois.
On en est encore là, et même, on en est là, toutes les années.

Le lopin, le jardin de 5000 M2 auquel a droit tout citoyen, existe toujours.
Il permet d’assurer en gros l’essentiel des besoins, on dit 50 %, elle est concentré sur 10 000 000 hectares.
Apparemment, son existence et son poids paralyserait le développement de l’agriculture industrielle.
Si l’approvisionnement en matière végétal n’est pas en cause, l’approvisionnement en viande dépend désormais de l’extérieur. Mais la consommation a beaucoup chuté, signe de crise évidente. Les russes sont devenus végétaliens, par pauvreté.
Le réseau d’irrigation n’a pas été entretenu ces dernières années, et cette absence a causé la chute de production du grenier de blé ukrainien, entrainant en 2007, la flambée des prix au niveau mondial.
Alors, toute idéologie mise de coté quel est son vrai problème ? Tout d’abord, un problème d’investissement, on l’a vu en système d’irrigation, mais aussi en machines. Le parc est vieux et peu remplacé. Les grandes fermes (kolkozes et sovkozes) de l’ére soviétique existent toujours, mais sous un régime juridique à peine modifié.
Les conditions naturelles font que l’agriculture est une activité risquée, que l’élevage est très contraignant (7 mois de mise en étable), ce qui a conduit à sa chute après 1991.
Pour résumer, les contraintes naturelles, fortes, impliquent une activité agricole risquée, aléatoire dont on ne peut rendre responsable les régimes.
L’élevage est en grande régression, mais le libéralisme ambiant n’en est sans doute pas la cause.
C’est, vu les conditions, une activité trop contraignante.
Le monde risque donc de vivre désormais sous le signe d’une économie agricole russifiée. Elle alternera les périodes de bonnes récoltes, et celles de mauvaises, déstabilisant le monde à chaque fois.
Les russes, gens pragmatiques, détruisaient les trop bonnes récoltes (souvent inexportables à cause des carences de transports), en les distillant.
Rien, finalement de bien nouveau depuis le 18° siècle et ce qui avait été signalé par Malthus,  qui avait déjà dressé le constat des maux de l’agriculture russe.

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