Les troubles éclatent dans les provinces intérieures chinoises, et il faut rappeler maintenant un point souvent signalé par les historiens des siècles passés, l’importance des voies de communications.
Et la voie de communication est portuaire, elle permet en cas de manque d’importer vite, et à cout relativement bas les denrées quand elles manquent sur un marché, généralement à cause de mauvaises récoltes.
Dans le port et sa région, ce n’est que le manque affreux, ailleurs, c’est la mort.
Le chemin de fer, la route avait fait oublier les conditions de vie de nos ancêtres, notamment à l’intérieur des terres, parce que le transport du pondéreux était lent et long et couteux.
Pour le moment, on parle de provinces périphériques touchées, en Chine, en Afrique, en Amérique latine, mais, même dans les flamboyants USA, il est terrible de vivre sans transports.
Le pétrole bon marché est fini. Les haricots du Kenya aussi. On les trouvait sur nos étals. Il faudra des productions locales.
D’ailleurs, certaines évolutions ne s’y trompent pas.
La Sncf veut (re)devenir , un acteur du fret autre que misérable, d’ici 2012.
C’est court, en matière d’évolution. Et pourtant.
Je me souviens de deux rencontres. L’une avec un paysan qui se plaignait des routes au début du siècle. Partir au marché, une fois par semaine pour un homme entreprenant, c’était d’emporter deux paniers.
Il n’y avait, dans sa régions, pas de routes, seulement des chemins creux.
Une autre fois, on m’a raconté une odyssée. C’était la remontée des vendanges dans le midi.
En 1942, il avait fallu deux jours, pour, en train faire Nimes/le Puy…
Les tonneaux donnés par les vignerons (c’était la partie de la rémunération en nature), avait eu le temps d’être largement vidés, au cours des innombrables haltes.
Une autre manière de voir l’espace et le temps.

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