L’emballage et le contenu.

Images Nestlé fait les gros yeux aux biocarburants, car sa segmentation sur le marché de l’alimentation fait que la multinationale est particulièrement réceptive au pouvoir d’achat des ménages.
La culture du supermarché en France fait oublier ce qu’est un riche et un pauvre, ou plutôt, quelqu’un qui est sorti de la pauvreté et quelqu’un qui y est encore.
Le pauvre achète de la nourriture, le plus riche achète un emballage.
Que ce soit en carton, en plastique ou autre, quand on a atteint un certain niveau de vie, on en est là.
Nestlé n’est pas particulièrement un vendeur alimentaire, il commercialise surtout ce qui il y autour.

Or ce qui est à la portée du pauvre voyage peu, est produit local le plus souvent et se vend en vrac.
Chose pour laquelle il n’y a plus de place pour la multinationale.
20 % pour le produit, 80 % pour le paquet, beaucoup de marchandises voyageuses, voilà pour Nestlé.
Réduire les populations à l’état de famine propage sida, prostitution et fait regarder comme il est ce plus qui fait vendre : une marque de luxe inutile.
En plus, quand la production s’ajuste à la demande, il n’y a guère besoin de marketing et de stratégie commerciale pour commercialiser.
Hors, elles sont les raisons d’être de ces géants de l’agroalimentaire.
Pas très loin est le temps où en France on consignait les emballages, surtout les bouteilles.
Dans d’autres endroits, ceux-ci sont réduits à l’essentiel : un sac que l’on réutilise.
Il ne faut pas mésestimer l’attaque que subit Nestlé, cela peut l’amener à réagir férocement.

Commentaires

3 réponses à “L’emballage et le contenu.”

  1. Avatar de un_simple_individu
    un_simple_individu

    C’est incontournable comme question que vous soulevez! C’est dans ses principes, l’un des plus gros changement de modèle attendu si on desire reellement changer quoique ce soit dans notre modèle économique. Le packaging est l’expression la plus sophistiqué de notre « modèle économique ». Une réalisation complexe pour vendre ce qui est commun!
    Patrick, vous avez tout à fait raison sur votre remarque sur les groupes agro-alimentaires, mais cela s’applique aussi, sur la distribution de l’eau, les « produits financiers », toutes ces activitées classiques qui se sont trouvées modifiées pour détourner les individus de leur connaissance classique qu’ils en avaient. Cela pour justifier des marges toujours plus grande à destination des « producteurs », qui se revelent être en fait peu à peu des intermédiaire habiles et globalement indifférents à leurs propres produits. Je les appelles les nuisibles, car ils ne sont qu’une source de bruit dans la distribution réelle des biens écoulés.
    Et enfin je suis tout à fait d’accord sur votre analyse de leurs réactions à venir. Le coeur de leur travail est la scénarisation de la vente et non la préservation ou l’amélioration du bien vendu. Il n’est pas question de vendre meilleur mais de vendre plus! Ce qui, en effet permet de mieux cerner cette abandon general de la prospective, de l’établissement de plan de recherche pour faire évoluer, par exemple l’industrie.
    Excellent article M. Raymond qui met concrètement en perspective le modèle unique appliqué dans des métiers si different. Peut-être que des lecteurs y comprendrons plus clairement les raisons alors de la fragilité de l’ensemble qui a peu de diversité de modèle en son sein. Réduire la diversité d’un système c’est augmenter sa fragilité.

  2. Avatar de Mamouth
    Mamouth

    2 petits commentaires:
    – la consigne sur les bouteilles existe à nouveau chez plusieurs de nos voisins (Allemagne, Belgique, ..), qui l’avaient eux aussi arrêté .. et l’ont reprise. Je suppose qu’il faudra quelques années encore pour que la France réagisse en retard.
    – j’ai dans mes proches une personne travaillant comme acheteur industriel dans le secteur des fournitures de cuisine (couverts, plats, etc.). Nous avons parlé hier de ce même sujet. Dans le commerce au détail, l’emballage représente 20% du coût du produit, alors que l’emballage minimum techniquement requis pour la protection du produit coûterait moins de 5%.
    Ce qui veut dire que le consommateur pourrait payer 15% de moins sur le prix …

  3. Avatar de Kad
    Kad

    Patrick, vos idées et réflexions sont vraiment intéressantes et font avancer le débat.
    Mais par pitié soignez la forme !!!

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