Grande Bretagne et Allemagne : même combat.

Images_3 Un seul producteur décide de restreindre ses exportations de riz, et celui-ci flambe en une journée de 30 %.
Cet exportateur n’est pas très important, c’est le Viet-Nam, et il n’est pas non plus très fiable.
Les récoltes sont irrégulières.
On voit que les pays s’alignent sur leurs capacités. GB et Allemagne sont structurellement déficitaires au niveau alimentaire.
Ils sont donc contre les « bio » carburants actuel.
L’équation, est, je dirais simple.
1 % de la nourriture distillée comme carburant, c’est à terme 100 millions de mort et 1 000 millions de pauvres supplémentaires.

La production de ce genre de carburant est négligeable au niveau mondial, mais les effets sont déjà dévastateurs.
Elle préfigure une grande famine, déjà inscrite dans les tablettes.
Elle préfigure la mort de tout commerce, d’abord alimentaire, ensuite industriel, pour le repli sur les frontières nationales.
Elle préfigure le retour violent du stalinisme.
Explications.
On s’ennuie beaucoup dans le monde fermé des campagnes russes.
On y boit donc beaucoup. Pour boire beaucoup, il faut distiller aussi (du grain) énormément.
Dans les années 1920 en Russie, on détruisait déjà de la sorte, énormément de récoltes.
Tous les paysans distillaient en masse et l’alcool leur permettait d’acheter les autorités locales, tout aussi alcooliques.
Pour être membre du parti communiste à l’époque, il fallait être parrainé.
Souvent le motif du parrainage était : « il ne boit pas » ou « il ne boit pas trop ». 4 ou 5 mots.
Cet état de fait explique, pour une bonne part, la collectivisation brutale de l’agriculture au début des années 1930.
Les dirigeants soviétiques ne supportaient plus de voir les récoltes détruites dans ce but.  (Ce n’est pas la seule explication, mais elle a pesé très lourd ).
Allemagne et Grande Bretagne ont besoin du monde.
L’ Allemagne y  vend ses machines, la Grande Bretagne du vent (son marché boursier).
En cas de repli, surpeuplés, ils auront de gros problèmes.

Commentaires

3 réponses à “Grande Bretagne et Allemagne : même combat.”

  1. Avatar de Beurk

    En somme, on détourne une partie de la production agricole pour faire de l’alcool ou du carburant.
    Ce n’est plus « boire ou conduire, il faut choisir », mais « ni boire, ni conduire, sinon, pas manger ».
    Ce n’est pas gai tout cela…

  2. Avatar de ocultrob
    ocultrob

    Effectivement, les limites du système vont vite apparaitre… Mais qu’en est il de la France? Méme si nous sommes (apparemment) mieux lotis que la GB et l’Allemagne, la qualité des denrées agricoles produites est souvent médiocre (cf Claude Bourguignon) Avoir un volume de blé conséquent c’est bien, mais si on ne peut pas en faire du pain… Serions nous vraiment capable de nous nourrir par nous méme?

  3. Avatar de patrick
    patrick

    Capable oui. Car c’est surtout une question de surface par habitant. Et aussi d’une certaine habitude. Les peuples éloignées de l’agriculture depuis trop longtemps souffriront plus. Les britanniques sont les plus mal barrés.
    à Beurk : à quoi tiennent les choses. L’alambic est, depuis le 15° siécle le premier produit industriel de masse…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *