Bassorah, veine jugulaire du monde…

Images_2 Bassorah tourne au cauchemar pour la puissance occupante.
Alors que celle-ci a du mal à s’imposer aux factions, malgré sa puissance, un assaut mal conçu, mal mené, malgré l’appui terrestre et aérien des états-unis, par un gouvernement faible, corrompu et incompétent a montré qui était le vrai patron dans la région.
Il n’a fallu que deux jours pour arriver à un cessez-le-feu, négocié par l’Iran.
Et visiblement l’armée du Mehdi est sorti renforcé des combats.
Les clefs de la vallée du Tigre et de l’Euphrate ont été confiées, involontairement à l’Iran.

2 000 000 de barils y passent chaque jour.
Là aussi, un élément de vrai puissance échappe désormais à l’occupant.
Pire, une logique « Dien Bien Phu » se met en place, ici, comme elle se met en place en Afghanistan.
Dans les deux cas, l’arrière pensée de l’occupant est battue en brêche.
Dans le cas Irakien, c’était de faire main basse sur les gisements pétroliers, dans le cas de l’Afghanistan, c’était de créer un couloir de sortie pour les richesses minérales d’Asie centrale.
Dans les deux cas, c’est raté.
Mais le cas irakien, est, à court terme, pire.
En effet, une flambée de guerre sur le couloir de Bassorah, ou simplement du sud Irakien provoquera une flambée des prix, peut-être des coupures de production.
Là, la crise énergétique deviendrait soudaine et immédiate, avec toutes les conséquences qu’on puisse imaginer.
Z Brzezinski, qui fut conseiller à la sécurité nationale de la maison blanche, et stratège de haute volée, juge durement la façon dont fut mené la guerre.
Le choix pour la puissance occupante est finalement clair. Chercher à conserver un peu d’influence, ou la perdre. Pour le sud Irakien, c’est déjà, en partie, perdu.

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