Le poids de la facture énergétique sonne le retour de la lutte des classes.
Explications : le poids des dépenses énergétiques passe de 10 à 15 % du budget pour les ménages les plus pauvres et cette part diminue avec l’aisance.
« La part des dépenses énergétiques des 20% de ménages les plus pauvres est 2,5 fois plus élevée que celle des 20% de ménages les plus riches, rappelle l’Ademe « .
Equipements plus anciens, plus consommateurs que ce soit l’automobile, le chauffage, l’électro-ménager, la totalité de la vie quotidienne est concernée.
Un ménage gêné économiquement achètera son réfrigérateur chez ENVIE, sans se soucier d’autre chose que du prix immédiat. Un ménage aisé prendra du A++.
De même l’entretien de l’immobilier et la moindre consommation énergétique qui en découle n’est pas à la portée des petites bourses.
Une pompe à chaleur, c’est cher, même en tenant compte des crédits d’impôts.
Les travaux d’isolations, la qualité d’un logement, ce n’est pas donné non plus.
Sans parler, bien sûr, de la voiture, forcément plus ancienne, et qu’on fait durer plus longtemps chez les gens modestes.
On ne peut oublier, non plus une différence fondamentale : plus on est aisé, plus on peut choisir facilement son lieu de résidence, strictement calqué sur les revenus des classes sociales.
Quand à la lutte des classes, elle a toutes les bases pour revenir sur le devant de la scène : blocage des salaires, smicardisation de la société, montée en flèche du prix de l’énergie d’abord, de la nourriture ensuite.
Quand à nos gouvernants, ils en appellent à la bienfaisance du marché, qui en la matière, n’existe plus.
Ils voient le monde de haut, ils risquent de finir par le voir d’ encore plus haut : du haut de l’échafaud.
A partir de 2010, la hausse risque d’être exponentielle.
Nos gouvernants n’ayant que la régulation par les prix en bouche, il est clair que cette solution injuste finira par éclater.

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