Les ménages consomment beaucoup d’énergie et de fluides en général, selon la terminologie en vigueur dans l’industrie, sans regarder outre mesure, en privilégiant leur confort.
Un cas flagrant est visible en région parisienne. La consommation d’eau globale a baissé de 10 %, se répartissant à 12 % dans les appartements et 3 % dans l’individuel.
Ces 12 % sont le fruit des efforts des syndics pour éviter les sources de gaspillages, de la rationalisation, pas d’un changement de comportement.
D’un côté, le progrès technique va dans le sens d’une économie, de l’autre le comportement n’est pas rationnel, et les ménages ne veulent pas s’embêter et vivent confortablement.
Quoi de plus anodin qu’un appareil en veille ? Seulement arrêté, comme le magnétoscope et utilisé uniquement quand il y a besoin, c’est un écart colossal : 3 % consommé en pleine utilisation et 97 %, pour rien…
« L’émergence » de nouveaux besoins s’appuie clairement sur ce laisser-aller.
Bien sûr, vous n’allez plus remonter un réveil mécanique, c’est bien trop fatigant.
Un radio réveil, c’est bien mieux…
Pour réveiller les ménages, il faut un séïsme. La consommation d’eau est un exemple type. L’augmentation des prix ne la fait baisser que peu.
Les variations de l’emploi, beaucoup.
Mais, pour le CREDOC, le positionnement des pouvoirs publics est difficile. En effet, ils ont toujours privilégié la consommation, plus que la maitrise de la consommation.
En un mot, on a fuit un système, celui du rationnement, qui était celui de la guerre, mais pas seulement. L’URSS avait une approche différente.
Jusqu’à la norme, rien n’était cher, en dessus, c’était le coup de massue.
Les « marchés de carbone », ne sont qu’une manière de ressortir la norme, et le hors norme soviétique, en l’adaptant d’oripeaux cache-sexe pour le rendre politiquement présentable.
Il est clair aussi que le grand mot désormais sera la régulation.
Dans un premier temps, effectivement, le gaspillage permettra d’effectuer des économies sans douleur. Après un certain point, cela signifiera abandon de confort. A ce moment là, le rationnement dur sera seul possible. Dur ET juste, pour qu’il soit accepté.

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