Pour répondre à un internaute qui disait que malgré la mauvaise tenue du secteur aérien, le trafic progressait encore de 6 %, je noterais d’abord qu’une variation, d’une année sur l’autre n’a pas forcément grande signification, que le périmètre de la hausse est à définir,et qu’enfin, cela ne règle pas le sort des petits aéroports abandonnés, de la concentration du trafic sur les grands et de la crise du transport en son ensemble.
Cinq petites compagnies américaines ont arrêtés leur activité en 10 jours, les grandes, elles, se sont pratiquement toutes placées sous le régime de la loi des faillites, ce sont donc les créanciers qui ont financé en bonne partie le transport aérien, et pas les clients.
Au bout du compte, on aura une fabuleuse augmentation des prix, une cartellisation, et les projections de trafic, que ce soit au niveau automobile (X 5) ou au niveau aérien (X3), sont complètement idiotes.
Il n’y a ni l’espace, ni la ressource énergétique pour de telles flambées.
Quand à l’état de la flotte, des aéroports, du contrôle aérien et du matériel de contrôle aérien, il est souvent (toujours) pitoyable…
C’est simple, il suffit de faire tourner l’outil de production, sans investir, sans moderniser.
En outre, un certain nombre de compagnies aériennes défaillantes, cela signifie aussi défaillance de commandes à l’industrie aéronautique.
Insidieusement, le carnet de commandes se dégonfle, et on parle de « difficiles décisions pour adapter la taille du réseau« . En clair, ça va faire mal pour beaucoup de villes, qui se retrouveront triffouilli les oies, ou plutôt, comme il s’agit plutôt des ZUSA, Coal-city, Silver-city, perdu au milieu de nul part, et très atteint économiquement.
Mais le transport aérien, finalement n’apparaitra, dans quelques temps que comme ce qu’il était : une activité pas très utile, dont on peut facilement se passer.
D’ailleurs, la récession est souvent une plus dure épreuve pour le transport aérien que pour les autres secteurs.

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