la question géorgienne rebondit. Quand l’Urss implosa, se fragmentant en 16 républiques, la Géorgie implosa aussi.
Les territoires autonomes d’Ossétie du sud, d’Abkhazie et d’Adjarie proclamèrent leur indépendance.
L’Adjarie, située le long de la frontière turque ne put la maintenir, mais les deux autres, accolés à la frontière russe, avec une force de paix russe, avec des habitants à passeports russes (à 80 %), se trouvent dans un autre cas de figure.
Surtout, que, côté russe, il y a des comptes à régler. En effet, sans la Géorgie, la question tchétchéne eut été réglé en quelques semaines, lors de la première guerre. En effet, sans voie de ravitaillement, passant par la Géorgie, les indépendantistes
n’auraient pu se maintenir aussi longtemps.
La donne énergétique intervient à plusieurs niveaux.
D’abord Nabucco, le risible gazoduc qui est censé apporter « l’indépendance énergétique » à l’Europe, passe à portée de Katioucha de la frontière russe.
Ensuite parce que le moyen de pression russe vis-à-vis de l’occident et du monde, repose sur 4 piliers :
le pétrole, le gaz, l’uranium et le blé.
La Géorgie d’ailleurs, dans cette crise est plus souvent à Bruxelles et à Washington qu’à Moscou, cherchant à entrainer L’UE et les USA dans la tourmente.
Il va s’en dire que ce genre de manoeuvres n’apaisent guère les tensions.
Et qu’en cas de conflit direct avec la Russie, l’une se révèlerait être une petite république et l’autre une puissance nucléaire et une superpuissance énergétique pouvant créer immédiatement une crise de grande ampleur.

Laisser un commentaire