Voilà une intervention qui mérite un article : » La fusion nucléaire ne sera sans doute jamais utilisée pour produire de l’énergie car une réalisation effectivement utilisable à cette fin n’est pas attendue avant 2080 ou 2100. Autant dire que d’autres solutions basées sur les énergies renouvelables auront remisé cette folie aux oubliettes de l’Histoire. Pour le moment, l’énergie nucléaire presque éternelle avec la génération IV est le nouveau mirage à la mode. Mais les premiers réacteurs de cette génération ne seront pas disponibles au niveau commercial avant 2040 ou 2045 selon le CEA, ne l’oublions pas. Entre temps, la production d’uranium aura bien entamé son déclin, après un peak uranium vers 2025 pour les plus réalistes, cinq ans plus tard pour les incorrigibles optimistes. En conséquence logique, une partie des réacteurs classiques devront s’arrêter, n’ayant plus de combustible pour fonctionner. Détails ici : Les réacteurs nucléaires de 4e génération : une illusion pour l’énergie Les réacteurs de quatrième génération ont besoin d’une grande quantité de plutonium pour démarrer, plutonium qui est justement produit par les réacteurs actuels en petite quantité et consommé avec le MOX. En résumé, à peine six réacteurs de génération IV pourraient démarrer dans le monde chaque année après 2040-2045, moins que le nombre de réacteurs actuels et futurs qui seront arrêtés à cause du rationnement de leur combustible favori. «
Quelques remarques, quand même pour mieux encore cadrer l’intervention : les réserves « prouvées » sont très aléatoires, comme l’a montré la fermeture des mines en France.
Une relance de la production est aléatoire aussi.
Le pic de l’uranium est vieux de plus de vingt ans et la relance de la production semble donner des résultats poussifs.
Depuis 1996, on est passé de 36 230 tonnes produites à 39 650 (2006), en passant par un maximum de 40260 en 2004.
En outre, le cout devient démentiel. Si à 10 $ la livre, le carburant représentait 5 % du cout du Kwh, au cours actuel, le prix devra augmenter de 45 %.
Pris entre la consommation (67 000 tonnes) et la production (40 000), c’est le parc actuel de centrales qui va avoir des problèmes de fonctionnement, faute de minerai.
Quand à la si riche mine de Cigar Lake (Canada), la seule position réaliste est de la rebaptiser « Soeur Anne », car de ce côté là, on ne voit vraiment rien venir, juste à cause de ce vilain lac, situé au dessus.
Mais le problème ne s’arrête pas là.

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