Nucléaire : les mines à fortes teneurs en Uranium.

Images_2 On a parlé pour certains gisements de « monstres », de centrales nucléaires naturelles, et capables, pour certaines, avec leur teneur de démarrer naturellement.
On a d’ailleurs soupçonné des phases de marche et de réveil, et des phases de pause, notamment au Gabon, sur plusieurs centaines de milliers d’années.
Si la moyenne pondérée de production de l’uranium ne dépasse pas 1 kg/ par tonne extraite, certains gisements vont au delà des 100 kg, avec des problèmes bien spécifiques.
Parce que l’uranium, c’est bêtement radioactif et que les humains ne le supportent pas…
La moindre manipulation entraine donc des prix monstrueux, car des mesures spécifiques sont nécessaires.  Cigar Lake devait voir congeler son front de taille.
Le transport du minerai est problématique (interdit si le minerai contient plus de 2 %), la radioactivité dans l’usine de traitement est aussi à traiter spécifiquement.

En outre, si ces monstres sont couteux à exploiter, ils font perdre leur rentabilité aux sites classiques, beaucoup moins riches.
Le problème économique ici se fait jour.
Ces gisements entrainent des frais fixes importants (et des frais variables très mesurés) et la rentabilité économique sera donc très aléatoire : forte en période d’apogée de la mine, très vite déficitaire lors du déclin.
En France aussi, certains gisements, de trop faibles teneurs, par contre pour être exploités, ne devraient pas davantage l’être.
En effet, la flambée du cout de l’extraction ne les rend pas plus rentables

Photo : intérêt général.info

Commentaires

Une réponse à “Nucléaire : les mines à fortes teneurs en Uranium.”

  1. Avatar de Emile
    Emile

    Intéressé par la problématique de l’uranium, je peux dire que l’article original au sujet de Cigar Lake se trouve ici :
    Pénurie et fin progressive de l’uranium (le site wordpress n’est qu’une copie, l’original est mieux présenté).
    Un passage de cet article, au sujet de la production d’hydrogène à partir du nucléaire mérite toute notre attention :
    « Selon le rapport 2005 sur l’uranium de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), l’utilisation de l’hydrogène pour remplacer le carburant des véhicules à moteur aux Etats-Unis nécessiterait 136 millions de tonnes d’hydrogène chaque année. La production de cet hydrogène par électrolyse, à raison de 52.000 kWh par tonne d’hydrogène, demanderait 7.100 TWh (téra Watt heure, milliards de kWh) chaque année pour les transports. Cela entraînerait une consommation supplémentaire de 145.000 tonnes d’uranium par an, alors que la consommation mondiale actuelle est de 67.000 tonnes et celle des Etats-Unis de 17.600 tonnes.
    Cela représente neuf fois la production d’électricité nucléaire aux Etats-Unis (787 TWh en 2006 avec une capacité installée de 99 GWe net). La construction de 900 réacteurs de 1.000 MWe serait nécessaire pour satisfaire cette demande d’hydrogène. Avec une autre technologie, non disponible avant 2030, l’AIEA (IAEA) indique 560 réacteurs spécialisés (procédé thermo-chimique à haute température) pour produire l’hydrogène.
    Comme on le voit, sans même parler de l’énergie considérable nécessaire au stockage (compression ou liquéfaction) et à la distribution, cette idée de carburant hydrogène est illusoire, au niveau d’un pays comme au niveau mondial. »
    De quoi enlever pas mal d’illusions à ceux qui pensent qu’il y aura toujours une solution pour faire rouler leurs voitures.
    J’en profite pour donner aussi ce lien vers un rapport (en anglais) qui mérite d’être connu :
    Uranium resources and nuclear energy Rapport sur les ressources d’uranium et l’énergie nucléaire (Energy Watch Group, décembre 2006).

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