L’Amérique du nord se réveille avec la gueule de bois, après une bamboula de 30 ans.
Aujourd’hui changement de décor. Exit l’empire, il faut reconstruire.
Fini le discours de soumission à l’empire et ici, sa variante locale, l’Union européenne.
« Les Américains veulent reconstruire la nation, résume Thomas Friedman, éditorialiste du New York Times. Nous avons perdu de notre puissance ces dernières décennies, et les valeurs de nos parents, le travail dur, l’étude, l’épargne, l’investissement, la vie selon ses moyens, ont été adoptées par les Asiatiques, tandis qu’ici, elles cédaient le pas devant les valeurs des subprimes. « .
On ne saurait mieux résumer et au niveau énergétique, on peut préciser aussi, une infrastructure qui se rapproche du tiers-monde, et un retard technologique qui devient préoccupant.
La forme la plus visible en est la dépense d’énergie par tête d’habitant.
Tout ne s’explique pas par la taille du pays. Ce pays au 19°siècle, c’est lui qui avait inventé la notion de « maison autonome », par exemple.
La crise sociale est là.
L’ascenseur ne fonctionne que vers le bas, le salaire moyen baisse, et cette baisse est vraiment visible depuis 2000. On a incriminé les présidences Reagan et Bush, on peut aussi y rajouter celle de Clinton.
Mais l’ampleur même du retard technologique donnera un effet de levier inespéré.
En effet, le gain, par exemple énergétique sera immédiat et important.
Quand à la question finale d’Eric le Boucher : « comment reconstruire la nation « , elle amène une réponse simple et évidente, en faisant le contraire de ce que l’on a fait jusqu’alors.
Mais ça, c’est le plus difficile. Il faut que la classe politico-médiatique reconnaisse qu’elle a raconté des C…ouillonades pendant une génération.
Augmenter les taux d’imposition sur le revenu règlera beaucoup de problèmes. D’abord les salaires des « cols d’or », ensuite les déficits de sécurité sociale, enfin les problèmes de dettes et ce qui nous intéresse ici, d’infrastructures.
Les infrastructures déficientes sont, d’évidence, des gouffres énergétiques.
Quand aux peuples, ils n’ont jamais été traumatisés par les fins d’ empire, mais soulagés.

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