Energie et habitat.

Images_4 On fait toujours la même erreur.
A l’heure actuelle, on veut combattre l’étalement urbain, favoriser le transport en commun, regrouper les villes, sans se poser la question de savoir, si finalement, ce n’était pas les villes le problème.
75 % de la population entassée dans des espaces urbains, en terme énergétique, c’est lourd.
En effet, il faut leur amener eau, nourriture, et donc prévoir des liens de transports forts, avec les autres métropoles et l’arrière pays.
On a oublié que l’exode rural a correspondu avec le triomphe des énergies fossiles.

Le faux débat écologique actuel porte finalement sur le maintien des villes, concentrées sur de plus petites surfaces, avec une surface réduite par habitant.
Seulement, avec une population identique, les besoins de nourriture, d’eau resteront identiques.
Les investissements pour satisfaire les besoins de base seront identiques aussi.
La mondialisation par exemple est aberrante : une usine, bâtie en Chine, produisant des produits de faible valeur, verra ses prix plombés toujours plus par l’augmentation des prix du transports.
A l’inverse, la grande valeur ajouté (qu’on disait vouloir garder) va elle pouvoir être délocalisable plus aisément.
Le plus économique énergétiquement parlant, c’est produire le plus possible à proximité, pour la population locale et exporter peu de produits de plus grande valeur.
Comme on peut le voir, c’est le contraire qui a été fait.
Le triomphe libéral aura été le triomphe du pétrole bon marché.

Commentaires

5 réponses à “Energie et habitat.”

  1. Avatar de rem
    rem

    A contrario, si l’on veut garder des cultures ou des forêts ou tout autres endroits protégés, il faudra de grosses métropoles.
    Pour une même quantité de personne une ville de type New-York impacte moins que l’environnement que Los angeles ou Houston.

  2. Avatar de bret
    bret

    non, le monde n’est pas fait que de métropoles OU de forets ou de zone a préserver, il suffit de se promener un peu pour le constater :), la répartition culture/humain se fait naturellement bien, des l’instant ou il n’y a plus de transport, c’est de ça dont il parle. Une ville trop grosse s’asphyxie faute de nourriture et d’énergies. Effectivement c’est une utopie au regard de la civilisation industrielle actuelle mais pas une impossibilité. Ensuite parler de l’impact de NY, l’impact est souvent indirecte , deplacer ou concentrer le probleme ne le resoud pas et je ne serais pas si sur de l’etude.

  3. Avatar de Mamouth
    Mamouth

    Effectivement, l’essort des villes a correspondu avec le pétrole pas cher.
    Mais une question me vient à l’esprit: serait-ce parce que cette énergie pas chère a permis de transporter la nourriture jusque dans les villes (ce dont je ne suis que partiellement convaincu puisque au XIXè siecle déjà des trains apporter des fruits frais de Paris à Londres), ou parce que cette énergie pas chère a désaffecté une importante population rurale anciennement occupée aux travaux agricoles ?

  4. Avatar de pit
    pit

    A contrario, si l’on veut garder des cultures ou des forêts ou tout autres endroits protégés, il faudra de grosses métropoles.
    tu parles…
    http://www.fondation-res-publica.org/Le-foncier,-l-agriculture-et-l-avenir_a166.html
    Ainsi en France, tous les six ans, l’équivalent de la surface agricole d’un département est urbanisé et artificialisé. C’est-à-dire bétonné, asphalté, transformé en jardins d’agrément ou en pelouses sur de petites surfaces disjointes qui, pour la quasi totalité des cas, ne pourront plus être valorisées dans le cadre d’une exploitation agricole. Elles ne pourront pas plus rentrer dans un cycle de production sylvicole. Le changement d’usage revêt un caractère quasi irréversible. On « consomme » une ressource naturelle limitée à un rythme effréné.
    Autre donnée essentielle : les villes, lieux d’échanges, se sont implantées sur les côtes, à la confluence des fleuves, souvent sur des plaines alluvionnaires fertiles. Aujourd’hui, l’extension urbaine se fait principalement en continuité sur ces plaines. Or, généralement ces terres de plaines sont mécanisables, disposent d’une capacité importante de rétention d’eau leur permettant de résister à des périodes de sécheresse, permettent la culture d’un large éventail de productions végétales, notamment des productions fournissant les calories de base pour l’alimentation humaine et animale. Du point de vue agricole, les terres de plaine sont souvent beaucoup plus intéressantes que des terres peu profondes, en pente, difficilement mécanisables, ne permettant que des rendements faibles. Tous les hectares ne se valent pas du point de vue de leur capacité à faire capter l’énergie solaire par les plantes.
    Aujourd’hui, les surfaces urbanisées couvrent 4,5 millions d’hectares. La moitié de ces surfaces étaient d’excellents sols à vocation agricole sur la douzaine de millions d’hectares que détenait la France. Le cinquième des meilleures terres a été consommé. L’extension urbaine menace très concrètement les 10 millions d’hectares d’excellentes terres agricoles qui restent et qui constituent une ressource naturelle irremplaçable.

  5. Avatar de bret
    bret

    la création du futur aéroport de la vile de Nantes est un exemple, disparition de ce qui peut nourrir 30000 personnes, disparition d’agriculteurs, de zones de bocages encore préservées. Tous ça au nom du transport aérien , avec un baril a 129$ .. on rêve. jetez un oeil par là http://acipa.free.fr c’est consternant !!

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