On a peine à imaginer ce qu’étaient les fleuves français jusqu’au XIX° siècle.
Quand les écologistes parlent de la Loire « dernier fleuve sauvage », ils sont du plus haut comique.
Car ces voies de communications qu’étaient les fleuves étaient exploitées à l’extrême limite, et une population nombreuse vivait au bord des fleuves.
Nantes est un port, c’est visible dans son nom. Nau veut dire le navire.
Un village, Retournac, porte cette même éthymologie dans son nom.
Il fut un port d’époque romaine et jusqu’au 16°siècle. Pourtant, il n’y a guère d’eau dans la Loire à cet endroit (Haute-loire, 510 mètres d’altitude), naviguer avant la construction des grands barrages était un suicide pur et simple, au moins jusqu’à Roanne.
Mais la voie d’eau, était irremplaçable, elle seule pouvait pallier le manque de nourriture, dans un sens, ou expédier le surplus, dans l’autre. Toujours au prix d’immenses exploits.
On a largement oublié aujourd’hui cet aspect de la vie de nos ancêtres.
Ils étaient très dépendants d’une énergie rare, la population était étalée sur la totalité de la surface du pays, pour une raison triviale, la survie.
Il y avait peu de différences de densité (40 habitants au km2).
Toutes les grandes villes existantes de l’époque étaient des ports, côtiers ou d’intérieur : Paris, Lyon, Toulouse, Orléans…
Dès qu’on passait à d’autres modes de transports, la douleur commençait.
L’augmentation du prix du fret est un poing de côté dans la machine économique.
Un autre poing de côté est la différence de densité de population.

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