L’Afrique du sud, ce qui fut ses ghettos, et ce qui est resté ses ghettos de pauvreté se soulèvent. Certains se disent choqués et étonnés ? Moi pas. Enfin, pas étonné. La mort d’hommes dans des conditions atroces est difficilement admissible et ne peut que choquer.
Que se passe t’il ?
Une nation en pénurie d’énergie, une nation où, comme ailleurs l’énergie est chère et défaillante, les prix alimentaires flambent, où le chômage est endémique, une nation qui a accueilli beaucoup d’étrangers, et où les pauvres -locaux-, à défaut d’être xénophobe, n’entendent pas partager le peu qu’ils ont avec des nouveaux arrivants.
Faim, chômage, détresse de tous les jours, voila le cocktail explosif.
Là aussi, il y a de quoi être surpris de la surprise des importants et des gouvernants.
Et le problème est général dans le monde.
Que ce soit aux USA, comme l’avait fait remarqué Obama, à propos de la classe ouvrière blanche ou ailleurs.
On peut demander de partager, quand le gâteau augmente, que c’est la prospérité et qu’il y a surchauffe.
Mais dire aux plus pauvres, pousse toi un peu et fais de la place, c’est irresponsable.
Quand il n’y a plus rien dans la marmite, on en revient à des choses très primaires.
Je fais un pari : ce qui se passe en Afrique du sud va se répandre.
Certains dans le monde disent que c’est le dirigisme qui cause la famine. Où étaient ces gens là, ces trente dernières années ? Ils ont du dormir.
Banque Mondiale + Fond Monétaire International se sont ligués pour faire abandonner les sécurités alimentaires au profit du tout marché. Les prix, ont, très logiquement, flambés.
Voilà le résultat. C’est le Pogrom.
» Les marchés libres ne peuvent faire fi de la morale sociale. La recherche du profit constitue l’essence de l’économie de marché. Mais lorsque tout est à vendre, la cohésion sociale s’effrite et le système s’effondre » .
L’Afrique du sud arrive à sa crise terminale, elle montre la voie. Cela se passe ici, demain ailleurs.

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