L‘industrie électronucléaire devant la menace du réchauffement climatique a repris du galon. C’est une évidence aux Etats-unis où de plus en plus de groupes écologiques présentent l’énergie nucléaire comme une utile source d’énergie de transition en attendant le développement de ressources renouvelables en quantité suffisante. On lira par exemple l’excellent papier de Staniford « Powering Civilization to 2050 » qui considère que les problèmes de sécurité politique posés par la filière électronucléaire sont moins « pressants » que le réchauffement climatique et la très bonne synthèse du Prof. Goose « Is nuclear power a viable option for our energy needs? Je ne cite volontairement que ces deux sources qui jouissent d’un label écologique indiscutable aux USA.
La Commission européenne perçoit intuitivement, que sa position ni PRO ni ANTI, devant l’échec patent de sa politique énergétique, quasi inexistante,comme en témoigne la croissance des émissions de CO2 des entreprises sous quotas, ne peut pas sérieusement durer. Ce n’est pas parce que l’Allemagne, l’Autriche et l’Espagne sont encore opposées au déploiement de nouvelles centrales électronucléaires, qu’il ne doit pas exister une Politique et un Plan électronucléaires européens. La Finlande, la Suède, la Grande-Bretagne, l’Italie depuis peu, la France peuvent se coordonner pour établir un certain nombre de normes du futur standard énergétique européen.
Un point majeur devrait faire basculer l’ensemble des Etats raisonnables vers une politique de développement d’une énergie électronucléaire sûre et propre: c’est l’électrification du parc automobile. La consommation de carburants, issus essentiellement du pétrole, devra être remplacée par l’utilisation de l’énergie électrique. Ce phénomène va commencer par la Californie aux USA, Israël, le Danemark en Europe, le Japon en Asie avec des taux de croissance inattendus, sponsorisés par les Etats. Les constructeurs automobiles allemands ou américains vont vouloir participer au festin et ce sont eux qui demanderont une large disponibilité de la ressource électrique, à des tarifs les plus bas possibles, pour que ce nouveau segment de marché se développe partout dans le monde. Soyez sûrs que si la santé de Mercedes et de Volkswagen l’exige, l’Allemagne deviendra pro nucléaire.
On lira également:
Un nouveau plan pour porter la durée de vie des centrales nuvléaires à 80 ans
L’alliance AREVA – Mitsubishi…
Le rapport Mandil sur la sécurité énergétique de l’Europe
Le 27 Mai 2008
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