La facture.

Images_2 « Mais non  ce n’est pas une décadence.
C’est pas poli de dire ça. Non, c’est une transformation en pays sous développé, nuance.
Même pas à la cheville de la France misérable et meurtrie par l’occupation.
On comprend mieux comment les romains sont arrivés à ne plus savoir construire les aqueducs.  « 
La réaction de cet internaute à un article précédent, mérite un satisfecit.
Depuis 30 ans triomphe le libéralisme. Mais ce triomphe, où on impose « flexibilité » et « plusieurs métiers » dans une vie, a un cout.
Le cout, c’est la perte de substance des savoir.

Un savoir s’acquière pratiquement toute la vie.
Le vieillissement des employés en place, n’est pas qu’un cout, c’est aussi une expérience, du déjà vécu qui fait que l’on sait réagir.
On ne peut avoir des personnes flexibles et précaires, que dans les métiers où l’on ne sait rien faire.
Sans vouloir vexer certaines professions, caissière au supermarché (ou d’autres) ne réclame strictement aucune compétence particulière.
Cela s’apprend en quelques heures.
Une société qui glorifie ce genre de travail, à la longue ne saura plus rien faire non plus.
Une génération est passée depuis la victoire libérale.
On voit le résultat.
Même dans le bâtiment, en expansion depuis 10 ans, la main d’oeuvre est inexperte.
Il y a toujours le manque de la période précédente qui touche le savoir-faire, pour une génération d’ouvriers, de techniciens, d’ingénieurs.
Un trou, de plusieurs années, il faut une génération pour le combler.
J’oubliais. La première énergie, c’est l’homme.
Il faut qu’il y ait des personnes compétentes à tous les échelons.
Il n’y a pas de miracles. S’il y a eu avec les trente glorieuses, une croissance à 6 %, contre la croissance bidonnée et misérable d’aujourd’hui, c’est bien qu’un paramètre était bien mieux pris en compte.

Image : seule activité où flexibilité et mobilité soit vraiment indispensable ; la trottinette.

Commentaires

4 réponses à “La facture.”

  1. Avatar de Berthier
    Berthier

    Je suis d’accord avec la critique des petits boulots, mais le constat d’une perte de compétence irrémédiable me semble exagéré, peu cohérent avec l’augmentation de la productivité.
    La croissance de 6% était un rattrpage technique, sur le long terme un tel taux semble irréaliste dans l’histoire del’économie, sans parler des limites physiques.

  2. Avatar de patrick
    patrick

    l’augmentation de productivité est passé de 6 à 1.5 %, suivant la même pente et se concentre sur les coeurs de métiers industriels.
    L’augmentation de la productivité n’a pas eu lieu depuis 1980, pour une bonne raison, c’est qu’appliquée à l’énergie, elle aurait entrainée l’effondrement des consommations.
    Or, les lobbys, sont de bons chiens de garde de leur niche économique.
    Nous vivons sur la lancée précédente, mais la stagnation pure est là depuis les années 2000.

  3. Avatar de Mamouth
    Mamouth

    Je ferai remarquer que la capitalisation de l’expérience n’est valable que sur des compétences qui ne sont pas sujettes à une obsolescence (technologique).
    Le savoir-faire acquis par un informaticien il y a 10 ans n’a absolument aucune valeur aujourd’hui dans la majorité des cas.

  4. Avatar de Un informaticien
    Un informaticien

    Je ne réagis que sur le commentaire de Mammouth mais je ne pouvais pas laisser passer ça !
    Une bonne partie de mes CONNAISSANCES acquises il y a dix ans n’ont effectivement plus beaucoup de valeur, mais mon SAVOIR-FAIRE accumulé depuis plus de 15 ans est actuellement ma force, ce qui fait mon « avantage compétitif » avec un informaticien sortant de l’école, chez moi ou en Inde.

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