« Mais non ce n’est pas une décadence.
C’est pas poli de dire ça. Non, c’est une transformation en pays sous développé, nuance.
Même pas à la cheville de la France misérable et meurtrie par l’occupation.
On comprend mieux comment les romains sont arrivés à ne plus savoir construire les aqueducs. «
La réaction de cet internaute à un article précédent, mérite un satisfecit.
Depuis 30 ans triomphe le libéralisme. Mais ce triomphe, où on impose « flexibilité » et « plusieurs métiers » dans une vie, a un cout.
Le cout, c’est la perte de substance des savoir.
Un savoir s’acquière pratiquement toute la vie.
Le vieillissement des employés en place, n’est pas qu’un cout, c’est aussi une expérience, du déjà vécu qui fait que l’on sait réagir.
On ne peut avoir des personnes flexibles et précaires, que dans les métiers où l’on ne sait rien faire.
Sans vouloir vexer certaines professions, caissière au supermarché (ou d’autres) ne réclame strictement aucune compétence particulière.
Cela s’apprend en quelques heures.
Une société qui glorifie ce genre de travail, à la longue ne saura plus rien faire non plus.
Une génération est passée depuis la victoire libérale.
On voit le résultat.
Même dans le bâtiment, en expansion depuis 10 ans, la main d’oeuvre est inexperte.
Il y a toujours le manque de la période précédente qui touche le savoir-faire, pour une génération d’ouvriers, de techniciens, d’ingénieurs.
Un trou, de plusieurs années, il faut une génération pour le combler.
J’oubliais. La première énergie, c’est l’homme.
Il faut qu’il y ait des personnes compétentes à tous les échelons.
Il n’y a pas de miracles. S’il y a eu avec les trente glorieuses, une croissance à 6 %, contre la croissance bidonnée et misérable d’aujourd’hui, c’est bien qu’un paramètre était bien mieux pris en compte.
Image : seule activité où flexibilité et mobilité soit vraiment indispensable ; la trottinette.

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