Pour deux auteurs américains (William Pfaff et George Friedman ), le sort de l’Europe ne sera pas celui qu’on nous présente.
« Pfaff considère certainement comme un entêtement destructeur, de la part des dirigeants européens, de poursuivre dans la voie actuelle « .
En réalité, dans l’Europe actuelle, coexistent 3 entités, qui sont trois entités géographiques, économiques et politiques différentes, avec chacun des intérêts énergétiques différents.
L’Allemagne et sa Mitteleuropa, nourrie par l’énergie russe.
La France et son voisinage latin, dans la première sphère, et les pays méditerranéens dans une deuxième, elle pourra, par son placement géographique être approvisionnée par le moyen-orient et l’afrique du nord.
La Grande-Bretagne, en voie de marginalisation.
« Pfaff a l’originalité de constater le divorce franco-allemand, avec la formation de deux rassemblements réduits autour des deux pays, et l’originalité régionale et très actuelle de faire de la Belgique le point de rupture « .
Un point de rupture de l’Union européenne qui serait contenu dans des mécanismes puissants, patients et implacables.
Et correspondrait avec des espaces économiques et politiques ayant déjà existé.
La Grande-Bretagne ? Elle connaitrait une situation qu’elle a déjà connue.
On a daté la fin de la guerre de cent ans à 1453, pour Philippe de Commynes, sa vraie fin est 1482, quand à quelques mois de sa mort, malade, Louis XI se fait un dernier plaisir.
Il reçoit l’ambassadeur britannique pour lui signifier que le tribut de 1475 ne sera plus versé, que l’Angleterre n’a plus aucune importance.
Au dire de Philippe de Commynes, le roi Edouard en mourra de dépit.
L’Angleterre restera marginale pour deux siècles.
Cette marginalité a des chances de se reproduire : plus d’industrie, une dépendance à des énergies en déplétion, une économie financière malade, l’assurance que ses voisins se serviront premiers en cas de disette énergétique…

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