Les constructeurs américains sont visiblement à bout de souffle. Il y a encore peu, ils faisaient encore, un peu illusion, mais aujourd’hui 26 juin, on peut dire que le glas sonne pour ce qui fut le coeur de la puissance industrielle, et de la puissance tout court, nord-américaine.
GM coule à vive allure, le titre cède 10 %.
Le constructeur avait privilégié lobbying et finance.
L’un et l’autre sont désormais inutiles.
C’est de l’essence qu’on met dans le réservoir.
Le marché nord américain est en chute libre et plus encore pour ses propres constructeurs.
Dans un premier temps, le consommateur exsangue se contente de réduire ses kilomètres, dans un deuxième temps il change de voiture, et les constructeurs japonais, très bien implantés, ont des véhicules nettement moins gourmands.
Amtrak, l’opérateur ferroviaire bénéficie d’un afflux de clientèle qui boude aussi les transports aériens, devenus trop chers.
On parle aussi d’une faillite de Chrysler.
Les trois grands constructeurs américains sont désormais trois grands malades, dans un pays où tout est bâti pour l’automobile.
Ces « dépenses de consommations » que sont censés être l’achat de carburant est avant tout, même en écartant la question du montant des taxes, un « prélèvement obligatoire », dans la mesure où, il n’y a aucune ou très peu de solutions pour vivre sans automobile dans un pays développé.
Eloignement des lieux de travail de ceux de résidence, flexibilité, tout y concours.
Enfin, pour le moment, car on annonce une forte hausse des produits Wall-Mart, produit à l’autre bout du monde, pour cause de coût de transport qui explose, et de capacités de fret insuffisantes.
Fin de la globalisation…Tirez le rideau, la crise systémique se poursuit…

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