Pour répondre à la question de Bob sur la Russie, il faut recadrer le contexte.
L’URSS était un pays malade, malade de sa structure politique et de sa décomposition.
Trois cercles de pouvoirs s’y affrontaient, le KGB, l’armée et le parti.
La crise a résolu le problème, il ne reste comme bloc de pouvoir, que les services secrets.
La Russie a vécu une grande dégringolade dans la « thérapie de choc », dégringolade qui a crée l’électrochoc et la reconstruction.
Une reconstruction très rapide, même avant la montée en flèche des cours de l’énergie.
Le modèle imposé était erroné, le nationalisme russe a survécu, la nation russe a survécue et est très peu désireuse de se laisser piller.
La simple existence ou réémergence de la Russie a bloqué l’Europe et l’occident dans sa marche aux ressources énergétiques.
Les pays de l’est n’apportent rien à l’Europe de l’ouest, ce sont dans le meilleur des cas, des boulets, dans le pire, des nuisances.
Le « triomphe de l’économie » et la « fin de l’histoire » n’aura duré, comme le reich de 1000 ans qu’une douzaine d’années, avant que le système économique occidental ne se décompose aussi.
Les occidentaux se targuent d’une supériorité militaire de plus en plus illusoire.
Mais quand on n’a plus, comme les américains que 150 000 hommes de corps de bataille ou les français et les britanniques, 30 000, la seule géographie, la masse démographique de certains pays les protège.
Quand des pays font leur révolution beaucoup d’autres pays ne les acceptent pas, ils les jugent comme fragiles et pouvant être renversé facilement.
C’est souvent le cas, mais pas toujours.
Accepter ces nouveaux régimes, les réintégrer dans le jeu diplomatique, les traiter en égaux serait un bon départ.
Mais en occident, on ne veut que des gouvernements fantoches, notamment chez les producteurs de pétrole et gaz.
Russie, Iran, Vénézuela, hier Irak.
On ne leur reproche pas d’être dictateurs, on leur reproche une certaine indépendance.
Mais les choses évoluent aussi. Le gouvernement irakien veut montrer qu’il est indépendant.
La pression occidentale bute sur sa propre faiblesse, la plupart des gouvernements ne sont pas désireux de laisser piller leur pays et voient dans les donneurs de leçons de l’ouest, des gens vus comme arrogants et schizophrènes.
Les gouvernements occidentaux se croient encore les plus beaux, les meilleurs et des modèles.
Il existe encore une avance occidentale, mais de plus en plus tenue, et il leur manque la modestie.

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