France : croissance de l’éolien.

Images_3 Le 31 mai 2008, la puissance installée en éolien atteignait 2500 MW, soit une multiplication par 10 en 5 ans.
Les champions incontestés en la matière restant allemand (22 200) et Espagne (15 100).
Suivant les projections, la puissance installée devrait être de 5 000 MW en 2010 et 7 000 en 2012.
Seul, 0.8 % de la consommation intérieure sont produits par l’éolien.
« Sous réserve d’un développement géographiquement équilibré, on estime que 20 000 MW d’éoliennes est équivalent à 4 000 MW de moyens de production thermique.  « 

Bien sûr, le principal problème reste de réduire les consommations énergétiques, tâche à laquelle aucun gouvernement ne s’est réellement attaqué.
Si la vitesse de progression de la consommation électrique s’est ralentie (à partir de 1980 et surtout 1990), c’est au corps défendant du gouvernement, attaché à faire plaisir aux grandes firmes, notamment par la construction d’un deuxième EPR, nanard d’entre les nanards, résultant d’une technologie antérieure à la plupart d’entre nous.
Bien entendu, comme les réserves d’uranium défaillent, que dans le meilleur des cas, les investissements, tout au long de la chaine ne se font pas, la relance du nucléaire est illusoire.
De plus, deux EPR, pour répondre aux besoins énergétiques français, c’est trop peu.
Pour prototype, c’est trop.
Le nucléaire désormais, va naviguer entre galéjade (l’inénarrable mine de cigar lake, par exemple) et drame.

Commentaires

5 réponses à “France : croissance de l’éolien.”

  1. Avatar de Emile
    Emile

    La production moyenne d’énergie (électricité) pour un GW (gigawatt) de puissance installée est de 2,0 TWh (térawatts-heures) pour l’éolien et de 7,19 TWh pour le nucléaire dans le monde, mais seulement 6,3 TWh en France.
    Le rendement énergétique est équivalent à une production pendant 22,8% du temps à puissance nominale pour l’éolien, 82% pour le nucléaire dans le monde et seulement 72% en France. Ce sont des valeurs annuelles pour 2006 et une valeur moyenne sur cinq années pour le nucléaire en France.
    Lire : La production d’électricité éolienne et nucléaire
    Les nouvelles installations éoliennes faites depuis cinq ans produisent plus d’électricité chaque année que les nouveaux réacteurs mis en route pendant la même période. Pour les cinq prochaines années, l’écart de production électrique des futures installations sera de plus du double en faveur de l’éolien.
    Un second réacteur EPR est inutile, compte tenu de la surcapacité des installations nucléaires en France avec ses 58 réacteurs.
    D’autant plus que la nouvelle usine Eurodif pour la production d’uranium enrichi, demandant 50 fois moins d’énergie que l’actuelle pour faire le même travail, remplacera celle-ci en 2012.
    Cela mettra à disposition du réseau EDF trois réacteurs de 900 MW, soit près de deux EPR (1,7 exactement).

  2. Avatar de franck-nat

    Oui, entièrement d’accord avec Emile. On parle d’heures pleine puissance pour une éolienne, et en général à moins de 2200 heures (sur 8760 heures annuelles), il n’y a pas de grosse installation. Donc en général 2000 à 2500 heure en France. Les maintenances sont faibles.
    Le nucléaire lui pourrait fonctionner 8760 heures mais a besoin de maintenance longues, parfois 6 mois, est difficile à réguler (jour/nuit, d’ou les contrats heures creuses heures pleines Français pour palier ce problème).
    Donc l’écart éolien nucléaire n’est pas d’un rapport 5, mais plus près de 3.

  3. Avatar de franck-nat

    Pour les EPR, nous servons de cobayes, de show room pour pouvoir en vendre à l’étranger. Comme les acheteurs ne se bousculent pas (sauf les amis libyens iraniens, …) il faut prouver en France que c’est très efficace. Alors, on donne l’électricité (l’une des moins chères d’europe, la moins chère d’europe la nuit), on détourne la RT 2005 des batiments pour encourager le chauffage électrique, on encourage les pompes à chaleur à fond et on les classe « énergie renouvelable » alors que l’électricité qui les fait tourner ne l’est pas.
    Pour terminer, on libéralise l’électricité sous la pression de Bruxelles, mais EDF vend si peu cher qu’aucun concurrent ne peut vivre. Alors, on oblige EDF a leur vendre de l’électricité pas chère …
    Pour des intérêts « pseudo économiques » et perdus d’avance sur le long terme, on devient des marchands de mort et de pollution éternelle. Pas fier d’être Français.

  4. Avatar de karva
    karva

    Pour l’EPà
    je pense que vous faites erreur: il y a en ce moment dans le tuyaux l’équivalent de 4 a 5 EPR en centrales « à flamme » en France. Par exemple, deux centrales « Rufenacht » au charbon au Havre. Raison: dans les pays développés, la consommation augmente lentement de 1 à 1.5% par an. Evidemment, l’éolien ne sera jamais que marginal vis-à-vis de tels besoins. Dans dix ans, on aura sans doute besoin d’accroitre notre production de 15%, et ça fait PLUSIEURS EPR, même avec la récupération des centrales de Tricastin (la nouvelle usine Georhges Besse II va entrer progressivement en service).
    Il y a autre chose: une partie de la conso des fossiles va sans doute se reporter sur l’électricité: autos hybrides ou électriques, chauffage électrique et pompes à chaleur. On pourra reporter une partie de la consommation de gaz ou d’essence sur l’électricité, ce qui est une contribution à la lutte contre les GES (pourvu que la production électrique n’en émette pas)
    Donc il faudra dans probablement 2-3 ans décider un troisième EPR…

  5. Avatar de karva
    karva

    Pour l’EPà
    je pense que vous faites erreur: il y a en ce moment dans le tuyaux l’équivalent de 4 a 5 EPR en centrales « à flamme » en France. Par exemple, deux centrales « Rufenacht » au charbon au Havre. Raison: dans les pays développés, la consommation augmente lentement de 1 à 1.5% par an. Evidemment, l’éolien ne sera jamais que marginal vis-à-vis de tels besoins. Dans dix ans, on aura sans doute besoin d’accroitre notre production de 15%, et ça fait PLUSIEURS EPR, même avec la récupération des centrales de Tricastin (la nouvelle usine Georhges Besse II va entrer progressivement en service).
    Il y a autre chose: une partie de la conso des fossiles va sans doute se reporter sur l’électricité: autos hybrides ou électriques, chauffage électrique et pompes à chaleur. On pourra reporter une partie de la consommation de gaz ou d’essence sur l’électricité, ce qui est une contribution à la lutte contre les GES (pourvu que la production électrique n’en émette pas)
    Donc il faudra dans probablement 2-3 ans décider un troisième EPR…

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