La déconfiture US est évidente en Europe de l’est.
La diplomatie américaine était triomphale, il y a deux jours, défaite aujourd’hui.
Les boucliers allaient être installés en Pologne, le radar en république Tchèque.
Il est vraisemblable qu’il n’y aura, ni l’un, ni l’autre.
Pourquoi ? Parce que certaines diplomaties, russes, ou iraniennes, sont, de fait, beaucoup plus habiles que la diplomatie US.
A l’effondrement de l’union soviétique, le crédit américain était grand dans ces pays, on parlait même « d’allégeance automatique », face à la « vieille Europe », plus circonspect dans un soutien aux USA, qui était quand même, grand.
C’est d’ailleurs, ce sentiment américain de bénéficier du soutien de « béni-oui-oui », ici, comme dans les pays arabes, qui les pousse à la faute.
Les pressions US en vue d’établir le bouclier ont rappelés le précédent soviétique sur les pays du bloc de l’est, expérience douloureuse et encore fraiche.
En outre, personne ne se sent en mesure d’aller chatouiller la Russie pour des problèmes inexistants, une Russie qui joue habilement de ses atouts stratégiques en matières de gaz, de pétrole, d’uranium et de matières premières.
On peut faire le même constat pour la république d’Iran qui peut, elle, en plus, manipuler des masses arabes fort hostiles à leurs propres gouvernements, alignés sur les USA de manière forte.
La tendance à dire : nous sommes les plus forts, on doit nous obéir, est très limitée intellectuellement parlant, et en plus très limitée physiquement parlant, quand les adversaires, utilisent des techniques de guerre asymétriques.
Une diplomatie, dans l’optique d’une puissance dominante, devrait servir à économiser ses forces, accepter des doses diverses d’autonomie locale des différents états sujets.
Il n’en est rien, on demande l’obéissance totale, le petit doigt sur la couture du pantalon.
La diplomatie n’est que la justification de l’existence et de l’utilisation d’un appareil de guerre, qui, à force d’être trop utilisé et distendu, perd toute efficacité.
La tentation désormais est grande et les tentatives à tous niveaux de plus en plus nombreuses, pour s’éloigner d’une allégeance automatique, qui finit par peser, et on voit de manière de plus en plus évidente les limites des pressions.
Cela risque désormais, de devenir très à la mode, de cracher sur la figure des diplomates américains.
Le pouvoir de manipulation a des limites, face au vrai pouvoir des producteurs d’énergie.

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